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MINES ET USINES A PLOMB
8o Argent. Plomb. Détails sur la
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1.524 marcs 2 onces 979 qx. 3 arrobes
350k,58 45.0681,50
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J'ajoute ici quelques détails assez curieux sur les
vie elles usages habitudes des ouvriers dans cette Sierra. Ces détails
des ouvriers.
sont presque tous extraits de l'ouvrage publié par l'inspecteur général des mines, don Ezquerra del Bayo (Datos y observaciones sobre la industria minera). Quelques-uns sans doute ont été altérés légèrement dans ces dernières années ; mais ils don-
nent cependant assez exactement une idée de la physionomie curieuse de ce pays, où il a fallu ex abrupto improviser une population de plusieurs milliers d'ouvriers. On enrôle les travailleurs de deux manières : soit en leur payant simplement leur journée, soit en leur fournissant la nourriture. Dans ce dernier cas, on traite pour les vivres avec des entrepreNourriture.
neurs spéciaux. La dépense d'un homme est évaluée à environ
3 réaux (of,8o) par jour. Il mange 3 livres de pain et consomme environ 8 litres d'eau pour boire, faire la soupe, etc. Jamais il ne boit de vin ni ne mange de viande. On fait trois repas. Le déjeuner se compose d'un grand chaudron plein d'eau chaude, à laquelle on Ajoute du sel et par-dessus un peu d'huile avec quelques gousses d'ail. Dans ce chaudron l'on fait tremper du pain, en sorte que fon a une sorte de soupe à l'ail. Les ouvriers appellent cela le café. Ils se réunissent en cercle, assis par terre autour de la gamelle, sous le toit en roseaux qui s'élève près de la bouche du puits, et qui leur sert également -d'abri pour dormir la nuit sur la dure, simplement enveloppés dans leur manta. Pour le dîner viennent delà soupes de aiffé-
ET ARGENT DE L'ANDALOUSIE.
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rentes sortes, variant entre le riz, les pommes de terre, les haricots secs, les pois chiches et le vermicelle. Ce repas est le baz,ofio (macédoine). Pour le souper vient une autre gamelle sembla-
ble, qu'on nomme gandinga. Point n'est besoin de faire observer que tous ces repas, fournis à l'entreprise, ne sont pas toujours des mieux soignés, malgré les efforts que font les propriétaires des mines pour contraindre les entrepreneurs à exécuter les clauses de leurs marchés. Le costume de mine est des plus simples : une chemise, des caleçons et des alpargatas (sandales
en spart); quelques-uns portent une ceinture. Dans la ceinture ou dans le cordon qui lie les caleçons, l'ouvrier passe un bâton avec des mèches et des allumettes, son couteau, du papier, du tabac et un morceau de pain. Rarement on en voit qui descendent avec un petit cabas en spart, suspendu à leur épaule. Parmi les hommes de gavia, on en choisit trois ou quatre des plus éveillés pour en faire des correos et des mencheros, qui gagnent i ou 2 réaux de plus par poste.
Le carre() porte constamment une cruche à huile et une provision de mèches; il accourt au premier appel pour raviver les lampes de tous les travailleurs qui se trouvent dans la mine. Il a encore pour tâche de remonter à la forge les outils en fer qui s'émoussent pendant le travail, et de redescendre du magasin ceux qui doivent les remplacer. Il faut, dit avec raison M. Ezquerra, être un muchacho (familièrement jeune homme) et rnuchacho espagnol, pour supporter une si grande fatigue. Malgré tout ce travail, il monte et descend en chantant et sautant, et adressant ses
Vêtements.