Annales des Mines (1849, série 4, volume 16) [Image 229]

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MINES ET MINIÈRES 454 de semblables puits, soit à cause de leur peu de so-

lidité. Le minerai qu'ils fournissent se trouve

partie en blocs- d'un volume considérable , partie en grains de faibles dimensions. En général, celui que l'on extrait du fond des puits est d'excellente qualité, tandis que celui que l'on rencontre sur le sol , autour de la borne de fer, est très-siliceux. Avant les recherches qui ont été entreprises récemment dans les bois d'Aumetz et d'Audun , le gîte n'était un peu connu que dans l'espace circonscrit dont je viens de parler ; mais depuis qu'elles sont terminées , on a des notions fort précises sur sa disposition dans toute l'étendue des bois. Pour se faire une idée très-exacte de cette disposition, il faut jeter les yeux sur le plan des minières. On voit d'abord que la terre minérale couvre compfé,tement, jusqu'à une distance de plusieurs centaines de mètres, les flancs du cône au sommet duquel est

située la borne defir; puis qu'elle se divise, en descendant le long de ces flancs, en plusieurs branches qui, parvenues à la base du cône, suivent,

quelquefois sur une assez grande longueur, les vallées sèches qui entourent cette base. D'ailleurs l'épaisseur du dépôt varie considérablement dans cette étendue: il se réduit en certains points à. 2o centimètres; en d'autres, il atteint plus de 3o mètres. Les recherches ont montré que les grandes puissances de terre minérale se trouvent assez généralement sur le prolongement des veines

mises à jour dans le quart en réserve d'Aumetz; de telle façon que l'on est fondé à penser que les observations faites sur la direction de ces veines seront confirmées par les exploitations à venir. Les branches dont il vient d'être question sont au nombre de six. Nous allons les suivre, en allant du Nord à l'Est, puis au Sud;

455 1° La branche du champ Rouard. Elle descend DE L'OUEST DE LA MOSELLE.

dans le bois de Bockholtz et tourne autour d'une petite protubérance calcaire qui se trouve à la pointe du bois ; elle suit ensuite la dépression formée par le champ Rouard et le champ Bastien. Cette veine, qui est assez riche, n'a été exploitée que dans la partie qui se trouve en dehors du bois, et, là, la roche qui la renfermait est parfaitement mise à nu. Cette roche, composée de gros bancs de calcaire lamellaire, sableux, contenant beaucoup d'encrines, ne présente pas de traces de dérangement; mais on remarque que les parois de de la veine sont corrodées sur une profondeur de plus de 5 centimètres. La pierre est percée de trous cylindriques qui se manifestent en tous sens et qui

renferment de l'argile avec dé petits grains de minerai; il arrive souvent que les grains ne peu-. vent être dégagées de la pierre qu'en la cassant. Dans une carrière ouverte à l'extrémité de la veine du champ Rouard , on a trouvé un boyau rempli de terre minérale, qui a été suivi et exploité sur une longueur de plus de 3o mètres. Ces faits, qui sont analogues à celui déjà observé à Malancourt, sont très-intéressants pour l'histoire des gîtes des minerais en grains; nous en tirerons plus loin les conséquences qui en découlent. 2° La branche de Bockholtz et du Kirchgrund. Elle descend, à partir de la borne de fer, vers le Nord-Est, et comprend une bonne partie du bois de Bockholtz , un peu du quart en réserve d'A.udun , et va finir sur les pâtis et dans les coupes affouagères de cette commune. Cette branche est très-étendue et très-riche; on y trouve des épaisseurs de minerai de 8, ø, 13 et jusqu'à 31-mètres. Le pâtis du Kirchgrund est le seul point où elle ait été exploitée. Il faut bien remarquer que