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298 Discussion re lative aux cuivres
ASSOCIATION DE L'ARGENT
Les pyrites de cuivre vont nous démontrer la différence de composition peut, clans cer-.. tains cas, contribuer d'une manière évidente à faire concevoir le phénomène qui nous occupe (1). Dans la série des cuivres pyriteux et panachés on trouve des différences notables. Tandis que la faculté de
pyriteux et pana- que chés.
AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES,
décomposition est égale à 9 pour celui de Kaafiocl , on trouve qu'elle est égale à 120 pour celui d'Areskuttan, et à i8o pour celui de Tunaberg. Nous avons analysé ces trois sulfures et voici les résultats obtenus (1) Toutes les pyrites de cuivre changent de couleur sous l'influence de l'ammoniaque chloroargentique; à mesure que l'action se prolonge, les colorations se modifient et leur intensité augmente au point que, suivant la durée,
ou bien encore suivant la quantité de chlorure d'argent dissous, on peut obtenir une série de couleurs à partir des nuances les plus tendres jusqu'au bleu indigo. Cette observation nous a suggéré l'idée de donner l'aspect des cuivres panachés aux pyrites cuivreuses ordinaires. Nous avons en effet réussi en suspendant des morceaux de pyrite dans de l'ammoniaque dont chaque centimètre cube renfermait ors milligramme de chlorure d'argent. Quelques échantillons se sont magnifiquement irisés au bout d'une heure environ, quelques autres au bout de plusieurs heures, mais dans tous les cas nous avons réussi à obtenir des cuivres artificiellement panachés et doués des nuances les plus riches. Des savants ont pensé que l'irisation des pyrites est due à une oxydation superficielle. Nous avons lieu de croire que cette cause n'estpas unique. Le fait que nous venons de citer peut prouver au besoin que la précipitation d'un voile de sulfure d'argent et d'argent métallique peut occasionner également l'irisation des pyrites ; et il ne faut pas croire que la présence de l'ammoniaque joue, dans le phénomène que nous reproduisons artificiellement, un rôle autre que celui de dissolvant : en effet, après nous être assurés, par une expérience directe et comparative, que l'ammoniaque non argentifère n'exerçait aucune action sur la même py-
Kaafiord. Fer. .
Cuivre. Soufre. Gangue.
.
.
.
. .
.
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Areskuttan.
Tunaberg.
18,92
11,08 49,49
28,51 32,73 58,76
41,00 30,17 9,91 100,00
100,00
34,71 4,72 100,00
Si l'on transforme le fer et le cuivre en protosulfures on aura Sulfure de fer (FeS). . . Sulfure de cuivre (Cu' S). Soufre en excès. . . . . Gangue
Kaatiord.
Xreskuttan.
Tunaberg.
45,55 41,05 15,62
3o,o8 51,42 8,59 9,91 100,00
62.55 15,12 4,72
100,00
17,61
100,00
rite à laquelle nous donnions l'aspect panaché, nous avons constaté que l'irisation peut avoir également lieu sans l'intervention de l'ammoniaque ou de tout autre dissolvant.
Quelques fragments de pyrite cuivreuse furent plongés dans une bouillie composée d'eau et de chlorure d'argent : de temps en temps on regardait si l'aspect du minéral avait
changé. Au bout de quatre mois, n'ayant remarqué rien d'extraordinaire, on se décida à abandonner l'expérience, lorsqu'une circonstance imprévue révéla tout à coup le fait
que l'on cherchait. Après avoir enlevé les fragments de pyrite et les avoir essuyés avec du papier joseph, on les vit se parer instantanément d'une superbe irisation et se convertir ainsi, en apparence du moins, en beau cuivre panaché. Quoique nous n'ayons pas cherché à expliquer la soudaine apparition des couleurs, nous ne sommes pas restés moins convaincus que ce phénomène peut se réaliser sous l'influence seule du chlorure d'argent et de l'eau. Pour nous assurer que l'acide chlorhydrique qui se forme toujours dans l'eau tenant en suspension du chlorure d'argent ne joue aucun rôle dans tout ceci, nous avons plongé des fragments de la même pyrite dans de l'eau légèrement aiguisée par de l'acide chlorhydrique : après quatre mois nous n'avons rien remarqué qui ait pu nous faire croire à une influence quelconque de la part de cet acide,