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AUX MINERAIS MÉTALLIQUES.
ASSOCIATION DE L'ARGENT',
Action du cuivre sur le chlorure d'argent. Réduction du chlorure d'ar-
gent par le cuivre très-lente à froid.
Le cuivre, même en présence d'un acide, réduit le chlorure d'argent à froid avec une grande lenteur. Ce fait semWe d'autant plus frappant que le fer et le zinc réduisent rapidement le même chlorure sans l'intervention d'aucun acide. Nous avons constaté qu'un décigramme de chlorure d'argent fondu plongé dans de l'eau acidulée a été rédui tcom-
piétement par le zinc au bout d'un quart d'heure,
tandis que toutes choses égales, le cuivre n'en avait réduit que la moitié à peu près au bout de 1S heures. Si l'on fait l'expérience avec du chlorure d'argent floconneux et sans intervention d'acide, on trouve que le fer et le zinc réduisent presque de suite le chlorure avec dégagement de chaleur, tandis que le cuivre ne donne de faibles signes d'action qu'après plusieurs jours de contact. Mais cette inertie diminue considérablement si Réduction du chlorure d'ar- l'on fait intervenir une température élevée : le gent par lecuivre beaucoup plus même chlorure d'argent floconneux, qui n'est atrapide à chaud qu'a froid.
taqué par le cuivre métallique qu'au bout d'un. très-long temps, est réduit au contraire avec faci-
lité si la température est portée à -1- ioo. Que l'on fasse bouillir de l'eau avec de la limaille de cuivre et du chlorure d'argent, on verra celuici prendre bientôt l'aspect métallique et la liqueur devenir bleuâtre. En partant de ce fait et en nous souvenant que le traitement au cazo, pratiqué surtout dans l'Amérique du Sud, est une amalgamation à chaud faite dans des chaudières en cuivre sur des minerais d'argent chloré ou bromé, nous avons cru que quelques expériences tendant à pré-
523 ciser l'action du cuivre sur le chlorure d'argent ne seraient pas dépourvues d'intérêt. Nous avons donc répété pour le cuivre ce que Expériences con. nous avons fait pour le fer, mais avec cette dif-- ,7,;"anutierdureeférence cependant que dans aucun cas nous n'avons d'argent Par le fait agir simultanément le cuivre et le mercure. cuivre. Dans des expériences en petit où ces deux métaux se trouvent toujours en très-grand excès re-
lativement à l'argent, on ne pourrait pas éviter des pertes de mercure à cause de son adhérence la surface du cuivre. Cette perte ne serait dans nosà essais qu'un faible inconvénient, vu qu'on pourrait en tenir compte, mais il n'est pas bien certain que le mercure adhérent au cuivre soit aussi riche que la masse entière de l'amalgame. D'après M. Saint-Clair-Duport, il faudrait pour qu'il n'y eût pas d'adhérence que la proportion atomique du mercure relativement à l'argent qui doit être amalgamé ne surpassât pas le rapport de 4 à ; mais dans nos essais il est impossible de rester entre ces limites. Voici les détails des expériences.
On a fait bouillir dans ioo grammes d'eau pendant trois heures un mélange de Io grammes d'oxyde de fer, ro grammes de cuivre en lames et un décigramme de chlorure d'argent artificiel ou
naturel : ensuite on a éliminé soigneusement l'eau et le métal, on a desséché le mélange, puis on l'a ramené à l'état de pâte demi-liquide; on y a ajouté 20 grammes de mercure, et enfin on l'a mis en rotation pendant ro heures. On a obtenu les résultats suivants que nous exprimerons en millièmes, en
supposant, comme d'ordinaire, que l'argent du chlorure employé représente i 000.
