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ASSOCIATION DE L'ARGENT
convénient, puisque ces deux métaux ne se Combinent point, quel que soit le rapport de leurs proportions respectives: mais il n'en est pas ainsi du
cuivre qui s'amalgame facilement; et quoique l'on sache que si l'on garde certaines proportions entre l'argent qui doit être extrait, le mercure et le cuivre, celui-ci n'entre pas sensiblement dans
l'amalgame et se borne au rôle- de véhicule, néanmoins il y a toujours quelque difficulté à sur-
monter pour ne pas dépasser les limites au delà desquelles les pertes commencent. Or la propriété qu'a le cuivre d'acquérir une plus grande puissance réductrice, sous l'influence de l'eau bouillante , pourrait être mise à profit pour isoler l'action de ce métal sur les minerais chloro ou bromo-argentiques; on éviterait ainsi toute sorte d'amalgamation, hors celle de l'argent. D'ailleurs il est utile , pour les usines des localités où le fer est à haut prix, de prouver que le cuivre peut le remplacer en donnant les mêmes rendements, 'sauf l'intervention de l'eau bouillante. Les faits observés sur une petite échelle nous ont suggéré ces réflexions, dont l'application est nécessairement subordonnée aux diverses exigences des grands établissements.
Action du protoxyde de cuivre sur le chlorure d'argent. Actions différentes du protoxyde de cuivre seul, ou
accompagné de sulfates.
Dans le courant de nos recherches nous avons eu l'occasion d'observer que le protoxyde de cuivre
n'a pas d'action appréciable sur le chlorure d'argent, même à la température de l'eau bouillante; mais nous avons aussi observé qu'il en est tout au-
trement, si à cette même température on fait in-
AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
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tervenir simultanément l'action de l'alun, ou du sulfate de fer, ou du sulfite de cuivre. Nous n'avons pas voulu négliger cette observation, parce que, dans quelques localités où l'on. exploite l'argent par voie d'amalgamation , les pyrites cuivreuses sont abondantes et le combustible à un prix modéré tandis que le fer métallique y est assez cher. Or le grillage ',des pyrites cuivreuses pouvant donner, suivant la manière dont il est dirigé, du sulfate ou du protoxyde mêlés toutefois à d'autres produits, on conçoit que la substitution de ce protoxyde au fer puisse être dans quelques cas d'un haut intérêt. C'est pourquoi nous avons fait quelques essais pour établir d'une manière méthodique la faculté réductrice du protoxyde de ,
cuivre. Dans cette occasion nous avons encore suivi la marche accoutumée , &est-à-dire nous avons corn-
Expériences rehitives à l'emploi du protoxyde de
paré le rendement d'un essai ordinaire avec celui cuivre. de plusieurs essais faits à parité de circonstances au moyen du protoxyde de cuivre et d'un sel. Ainsi nous avons fait bouillir un mélange de too grammes d'eau, to:.;rammes oxyde de fer, Io grammes alun, 5 grammes protoxyde de cuivre, og,i oo de chlorure d'argent : au bout de trois heures nous avons éliminé le fer et le cuivre; nous avons ensuite ajouté au -résidu réduit en pâte demi-fluide, 20 grammes de mercure, et nous l'avons fait tourner pendant dix heures. Voici les résultats obtenus avec différents sels; résultats que nous exprimerons en millièmes, en considérant l'argent sous fôrme de chlorure comme i000.