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ASSOCIATION DE L'ARGENT 624 même temps que sur l'argent ; c'est pour atténuer cette dernière cause de perte que les amalgameurs ont quelquefois recours à l'emploi de la chaux ou
des cendres pour décomposer l'excès du magistral. Les expériences que nous avons exposées dans
ce mémoire vont nous servir à fixer d'une manière précise les traits principaux. de l'amalgama-
tion américaine et à montrer qu'indépendamment des réactions indiquées tout à l'heure , il se produit d'autres effets qui ne sont pas sans importance et qui augmentent la complication des
phénomènes. Elles vont aussi nous permettre d'expliquer les causes des énormes variations que produisent dans le résultat final les différences de composition des minerais. Remarques sur Les savants qui se sont occupés de l'amalgamala ti on des minerais d'argent ont regardé la chlorude l'argentchloruration .
ration que produit sur ce métal le bichlorure de cuivre comme s'effectuant seulement sous l'influence du sel marin; or nous avons vu que cette intervention n'est pas indispensable, mais qu'elle accélère le phénomène. D'ailleurs, même en présence du sel marin, la chloruration de l'argent natif ou sulfuré est très-lente; elle l'est encore davantage quand l'argent est combiné avec des sulfures d'arsenic ou d'antimoine et s'il se trouve associé en petite quantité à des sulfures métalliques étrangers, il ne passe à l'état de chlorure
que quand la presque totalité de ces sulfures a été décomposée, ce qui exige un laps de temps fort long. De là nous pouvons conclure que dans l'amalgamation américaine la plus grande partie de l'argent qui se trouve engagé dans des combinaisons sulfurées multiples doit échapper à la chlo-
AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
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ruration et rester avec les résidus, conclusion qui est tout à fait d'accord avec les observations de M. Duport (1). Nous rappellerons aussi que le sulfure d'argent Une portion de est décomposé par le mercure seul plus facile-l'argent s'arnalgame sans avoir ment que le chlorure; à la vérité en présence des passé à l'état de sulfates et chlorures que renferme l'eau d'imbibition de la tourte, c'est le contraire qui doit avoir lieu. Néanmoins, vu la lenteur de la chloruration (2), il est certain qu'une portion de l'argent D'après ce métallurgiste (voir p. 144), à Guanaxuato où les minerais sont peu pyriteux et contiennent principalement de l'argent natif et sulfuré, la perte en argent n'est évaluée que de 5 à 7 p. 100; M. Duport l'estime à lo p, 100. Au Fresnillo, où les minerais sont chargés de galène, pyrites et blende, elle est de 28 p. 100 d'après le produit d'une année comparé aux resultats des essais. A Velagrande (près Zacatécas), où les' minerais contiennent peu de sulfures métalliques, mais beaucoup d'argent sulfuréantimonié rouge et noir, la perte s'élève à 35 et 4o p. ioo. Le sulfure d'argent est transformé si lentement en muriate par le hichlorure de cuivre, que d'habiles métallurgistes ont contesté la formation du chlorure d'argent dans l'amalgamation américaine. Les expériences que nous avons exécutées pour constater directement cette formation ne paraîtront donc pas inutiles : on a mis en présence les matières suivantes, qui se trouvent à peu près dans les mêmes rapports que les mélanges de minerai, de magistral de sel et de mercure formés au Mexique par les
Azogueros , si ce n'est qu'il y a une moindre quantité de gangue. gr. Gangue quartzeuse.
Argent sulfure naturel. . Sulfate de cuivra cri,mllisé Sel marin. Mercure.
20,00 0,50 0,40 5,00 3,00
Quatre mélanges identiques ayant été placés avec l'eau
nécessaire pour en faire une pète dans des flacons différents
que l'on faisait tourner environ deux heures chaque jour, on a examiné successivement, de semaine en semaine, les