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ASSOCIATION DE L'ARGENT
AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
et toute sa fluidité; on y supplée par l'addition du magistral et eu multipliant les repasos ou triturations. Si au contraire le magistral se trouve en excès et attaque le mercure d'une manière
tourte, à la fin de l'amalgamation, une quantité de mercure égale aux trois quarts de celle em-
trop prononcée, farnalgarneur s'en aperçoit parce que dans sa sébille la limadura est remplacée par
du mercure altéré et très-divisé (desecho) la surface du métal présente alors une teinte
foncée et se montre parsemée de taches brunes. Ordinairement alors on est obligé d'ajouter de la chaux ou des cendres pour neutraliser l'excès de magistral et refroidir la tourte qui s'est trop échauffée; mais les amalgameurs habiles conduisent le travail de manière à éviter cette addition, qui retarde la marche de l'opération en même temps qu'elle affaiblit le rendement en argent. Pour remédier à un trop grand échauffement de la masse qui occasionne des pertes sur le mercure,
on regarde comme préférable de la laisser en repos jusqu'à ce qu'elle soit revenue à son état normal. Après un laps de temps qui varie de quinze à
trente jours (i) le mercure s'est transformé en. amalgame Sec; alors on verse ordinairement sur la tourte les trois quarts de la quantité de mercure qui: restait à ajouter, et une dizaine de jours après
on ajoute la dernière portion. Dans quelques usines, à Zacatécas , par exemple, on verse sur la (1) La température de l'air exerce une influence notable sur les phénomènes qui ont lieu dans le patio : une atmosphère trop froide empêche la tourte d'acquérir le degré de chaleur nécessaire pour faciliter les réactions et pour permettre au chlorure d'argent de se dissoudre dans l'eau salée ; aussi les minerais que l'on extrait de gîtes situés it une grande élévation sont transportés dans des lieux plus chauds pour y être amalgamés.
ployée précédemment, a tin de mieux réunir les particules d'amalgame éparses au milieu de la masse. Ensuite on procède au lavage qui a pour but de séparerf amalgame : il s'exécute ordinairement dans des
cuves en bois ou en maçonnerie, où la matière est agitée par des râteaux que font tourner des mules attelées à un manége. L'amalgame liquide se dépose au fond ; on le filtre à travers de la toile à
voiles, puis on le distille sous une cloche de bronze.
Le fond de la théorie du procédé américain
Théorie de la
a été indiqué d'abord en i8o5 par Sonneschmidt; tielc:de arnérlplus tard les observations de MM. Karsten et Bous-
singault sur la solubilité du chlorure d'argent dans le sel marin et sur l'action du bichlorure de cuivre ont donné plus de précision et un plus grand développement aux idées émises par Son-
neschmidt sur la chloruration de l'argent. En présence du sel marin, le sulfate de cuivre du magistral forme du bichlorure qui cède une portion de son chlore à l'argent natif et sulfuré; en même temps il passe à l'état de protochlorure qui se dissout dans le sel marin; mais peu à peu, à mesure qu'il absorbe l'oxygène de l'air, il forme de foxychlorure insoluble qui vient se mélanger avec la masse boueuse. Quant au chlorure d'argent, il se
dissout en partie dans l'eau salée qui imbibe la tourte, puis il est réduit par le mercure qui se change alors en protochlorure; de là résulte une perte inévitable sur le mercure, indépendamment de la portion qui reste adhérente aux boues après lavage. Une autre perte est occasionnée par l'action que le 'bichlorure de cuivre exerce sur lui en