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ASSOCIATION DE L'ARGENT
sur une vaste cour dallée (patio): on y étale 5o 7o.000 kilogrammes de minerai et on forme
ainsi la tourte (torta), à laquelle on ajoute 2 à 3 p. Io° de sel marin et 3/4 à 1/2 p. loo de
magistral formé de pyrites cuivreuses grillées et contenant une proportion de sulfate de cuivre variable de 8 à 20 p. I oo, avec une quantité analogue d'oxyde de fer, et un mélange de gangue pierreuse avec de très-petites quantités de sulfate de chaux et d'oxyde de fer. Dans le magistral récemment grillé, le sulfate de cuivre est anhydre, et les amalgameurs apprécient sa qualité d'après la chaleur qu'il dégage au moment où on y ajoute
de l'eau qui le fait passer à l'état d'hydrate. Ils regardent comme privé de ses propriétés essentielles le magistal qui a absorbé l'humidité de l'air,
et qui ne s'échauffe plus quand on le pétrit avec de l'eau ; mais cette opinion est certainement erronée, puisqu'on emploie souvent comme magistral le sulfate de cuivre hydraté provenant des ateliers de départ ; elle tient sans doute à ce que le magistral, où le sulfate de cuivre est hydraté ne possède plus les caractères empiriques à l'aide desquels les praticiens jugent grossièrement la pro-
portion de sulfate de cuivre qui s'y trouve. des mules. Lorsque les minerais que l'on veut broyer sont aurifères, on met dans les auges un peu de mercure destiné à amalgamer l'or qui s'y trouve et qui est absorbé avec plus de facilité par le mercure que l'argent natif: On obtient alors un amalgame auro-argentifère, duquel on extrait ensuite par distillation de l'argent fin contenant plusieurs centièmes d'or. Si au lieu de recueillir l'or immédiatement, on attendait qu'il s'amalgamat avec l'argent dans l'opération du patio, il serait uni à une telle quantité de ce dernier métal, que leur séparation ne pourrait guère être effectuée avec bénéfice.
AUX MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
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Le magistral est ajouté à la tourte tantôt en même temps que le sel, tantôt vingt-quatre heures après, puis on remue la masse avec des pelles et on la fait piétiner par des mulets ou des chevaux. Dès que le mélange est opéré, on y ajoute immédiatement les deux tiers de la quantité de mercure
qui est destinée à l'opération , et qui doit être d'environ six fois le poids de l'argent à extraire. On opère ensuite un nouveau mélange et pétrissage (repaso) de la même manière qu'avant l'addition du mercure; après quoi on laisse de nouveau la masse en repos; mais de temps en temps on fait de nouveaux piétinements ou repasos , dont le but est d'activer les réactions. La marche du travail est appréciée par de fré- Manièred'appré. cier 1:état de roquents essais (tentaduras) que le chef amalcfab pération. meur (azoguero) effectue en délayant et agitant une petite portion de la masse dans un vase en forme de sébille. Après élimination du minerai qui a la forme de boue, il reste trois couches au fond de ce vase, une première couche composée de mercure altéré et très-divisé (desecho), avec de l'amalgame d'argent ayant l'aspect de granules très-ténus et nommé limadura (limaille d'argent); au-dessous est une couche de schlichs métalliques (asiento); elle recouvre le mercure argentifère liquide ou l'amalgame déjà solidifié, si le travail est très-avancé. C'est l'aspect du mercure et de la limadura qui sert à apprécier l'état de l'opération; elle marche convenablement lorsque la surface du mercure est grisâtre et que les globules, sans avoir leur liquidité ordinaire, sont susceptibles de se réunir sans trop de difficulté. Mais la marche du travail est trop lente, et on dit que la tourte a froid si le mercure conserve son aspect naturel
Tome xr-H, 1850.