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GEOG-ÉNIE
La difficulté, plus grande encore, que nous avons éprouvée à précipiter le carbonate manganeux, nous explique sa rareté dans la nature. Il existe cependant , tantôt cristallisé avec les carbonates isomorphes de zinc, de fer, de magnésie, et tantôt disséminé invisiblement dans les argiles bigarrées dont il noircit la surface, au bout de quelque temps d'exposition à l'air (Vieille-Montagne, Nontron, etc.). Origine des silicates calaminaires.
Un grand nombre de sources minérales ac-
tuelles contiennent encore des silicates alcalins qui résultent évidemment de l'action de l'eau chaude sur une roche feldspathique quelconque. Lorsque jadis ces silicates solubles se sont trouvés en présence d'émanations acides, métalliques ou salines,
ils ont formé des silicates de zinc si abondants à la Vieille-Montagne et des silex , jaspes et halloysites si fréquents dans tous les gîtes irréguliers de calamine et de manganèse ( Thiviers, Milhacde-Nontron, etc. ). Les sources Les sels de zinc, nous l'avons vu, n'exerçant métallifères aucune action sur le calcaire à la température ordevaient être chaudes. dinaire, nous devons en conclure que la source métallifère était chaude. Ce n'est pas une assertion bien hardie pour une contrée où les eaux thermales abondent, et surtout pour ces époques reculées ou elles étaient à la fois et plus chaudes et plus nombreuses. Arrivons à des conséquences plus essentielles. Nous savons en chimie que les quantités d'eau Lesvariations de température combinée sont en rapport inverse de la tempéraont fait varier l'hydratation des ture à laquelle les combinaisons prennent naisminéraux. sauce. Nous comprenons dès lors parfaitement que l'abaissement graduel de la température de ces eaux thermales a exercé la plus grande influence
DES MINERAIS CALAMINAIRES.
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de leurs dépôts suc-
sur la composition et l'ordre de comcessifs. Ainsi, tous les minerais sans eau binaison : le zinc hydraté anhydre (vvillemite) , le
, les silex et l'oxyde zinc carbonaté, l'anhydritegrand rôle dans la cofer qui joue un si rouge de et de la calamine, se sont tous loration des roches formés à une température élevée, et par consémêmes subquent les premiers; tandis que ces stances à l'état d'hydrates, savoir : le zinclehydroquartz . silicaté, le zinc hydro-carbonaté, le gypse, doivent être consirésinite et la limonite ocreuse, avec dérées, lors même qu'elles sont mélangéespostéprécédents, comme formées les minéraux rieurement et par suite d'un notable abaissement les de température. On peut même avancer quesont intermédiaires de chaleur nous divers degrés accusés par les diverses proportions d'eau de combinaison observées dans la zinconise, loysite , etc. Si cette règle est vraie pour les minéraux calaminaires, ellele sera également pour toutes les combinaisons minérales qui se présentent tantôt anhydres et tantôt combinées avec diverses proportions d'eau. La cause des bariolages des grès bigarrés, des marnes irisées, et surtout du psammite bigarré manganésifère de Nontron se rattache à cet ordre d'idées. On voit dès lors quelles précieuses indications ce fait nous apporte pour les questions de géogénie générale. Nous avons à expliquer maintenant la présence anomale du calcaire spathique dans presque tous ces gîtes. Si les sources métallifères, dira-t-on, corrodaient les calcaires, elles ne pouvaient remplir leurs cavités de chaux carbonatée concrétionnée. L'objection est grave et nécessite quelques détails.
Mode
de formation du calcaire apathique.