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EMPLOI DE LA îlOUILLE ET DU COKE
DANS LES LOCOMOTIVES.
sion d'un couvant d'air froid dans la boîte à fu-
transmission de la chaleur par suite d'un entre-
mée (1). L'ensemble des expériences faites sur les locomotives indique qu'en tenant compte de la cha-
leur entraînée par l'eau mêlée à la vapeur, la quantité de chaleur acquise à la chaudière par kil. de coke est aussi considérable que dans les générateurs fixes bien établis. La température des gaz dans la boîte à fumée diffère peu d'ailleurs, dans
les machines à longue chaudière , de celle qu'ils doivent conserver dans le grand carneau pour produire un tirage suffisant. De sorte qu'en somme, les chaudières de locomotives utilisent le combustible aussi bien, peut-être même un peu mieux que les chaudières fixes à bouilleurs, par exemple;
niais cette égalité ne peut nullement être invoquée comme justifiant, dans Ses détails, le mode de combustion appliquée aux locomotives, La disposition même de ces chaudières, l'épaisseur si faible des tubes , l'espèce d'étirage qui met pour ainsi dire tous les points de la masse gazeuse en contact presque immédiat avec l'eau, l'état des surfaces, toujours plus favorable à la (1) La manoeuvre d'une plaque mobile, placée à l'avant du cendrier et réglant l'admission de l'air dans le foyer, serait bien préférable à celle du registre de la boîte à fumée.
La variation du tirage au moyen dela plaque du cendrier est presque exclusivement en usage en Angleterre, oil la qualité supérieure du coke permet d'employer des échappements fixes à larges orifices ; mais elle s'applique aussi avec avantage aux machines pourvues d'un échappement variable , et elle deviendra plus utile encore si une expérience plus prolongée confirme les résultats obtenus sur le chemin de Troyes, et détermine les praticiens à adopter pour la conduite du feu un mode avec lequel l'activité du tirage due à la lumière d'échappement doit être plus souvent modérée qu'excitée.
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tien bien plus soigné, sembleraient devoir assurer
aux chaudières de locomotives une supériorité marquée. Cette supériorité n'existe pas, et d'ailleurs la disposition ,des foyers et des carneaux des chaudières fixes n'est probablement ellemême presque jamais irréprochable; si elle l'est dans certains cas, c'est surtout au hasard qu'on le doit. ..,Les dimensions horizontales si restreintes, relativement à la surface de chauffe, qu'on est forcé de donner aux foyers des locomotives, ont conduit naturellement à regarder comme indispensable de compenser cette insuffisance par un accroissement correspondant de l'épaisseur de combustible. Abstraction faite des autres motifs qui semblaient exclure la houille, cette considération suffisait dès lors pour que l'emploi du coke fût regardé comme une condition de rigueur. Les houilles, celles qui sont collantes surtout, ne pouvant être brûlées qu'en couches trèspeu épaisses, il était tout simple de mettre à profit la propriété depuis longtemps observée que possède le coke de brûler facilement avec des }uni' teurs de charges plus considérables, d'exiger même, dans certaines limites, cet accroissement d'épaisseur (1). Mais ici, comme pour la disposition de la grille, c'est par le fait purement mécanique, évident, qu'on explique ordinairement les conditions différentes que réclament ces deux classes de combustibles le coke ne se boursou:
(i) Dans les usines à gaz , par exemple, le coke, bien plus léger d'ailleurs que celui que réclame absolument le service des chemins de fer, est chargé sur des épaisseurs de O',20 è 0',30.