Annales des Mines (1852, série 5, volume 1) [Image 131]

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RESSORTS EN ACIER.

lent fait en feuilles d'épaisseurs toutes ou en partie décroissantes, et dont le profil AE , dans l'aplatissement, est comme on sait concave ; soient enfin 2P, 2Pi et 2Ph les charges statiques nécessaires pour produire, dans ces différents cas, l'aplatissement. Dans le cas où les feuilles ont des épaisseurs croissantes, le profil du ressort est convexe ; donc, pour que la surface ABD soit égale à ABC, il faut que la courbe AD, en partant du point A, soit en dehors de la droite AC , ou que l'on ait : 1'

.4

mais 6P

ei

et

Eaa

6P

e

1

Eaa e

On doit donc avoir Pi

>

P e

011

e.<

Pi e.

L'épaisseur de la première feuille devra donc être inférieure à la limite ci-dessus. On verrait absolument de même que, dans le cas où les épaisseurs des feuilles décroissent , on doit avoir : Pk

ek > e. J'ai dit que dans ces ressorts il y avait, comme je le ferai voir, avantage à ce que l'aplatissement ait lieu sous la charge normale ; alors on a : P Pi et les conditions précédentes deviennent simplement < e, et ek> e. C'est-à-dire que, quand les feuilles ont des épaisseurs croissantes, l'épaisseur de la maîtresse feuille doit être moindre que celle des feuilles

RESSORTS EN ACIER.

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du ressort à feuilles de même épaisseur, ét que, quand les feuilles ont dès épaisseurs décroissantes; l'épaisseur de la maîtresse feuille «bit être phiS grande que celle des feuilles du ressort à feuille de fifêtrie épaisseur.

Il a été fait d'après cette méthode, pour le chemin de fer de l'Ouest, trois garnitures de ressorts de suspension pour wagons à marchandises. Le type n° 1, à feuilles d'égale épaisseur, était composé de dix feuilles

d'une épaisseur de om,009; la flexion devait être de om,o26 par i000 kilogrammes A l'épreuve, la flexion a varié de 26 millimètres à 27mm,25. Le type n° 2, à., feuilles d'épaisseurs décroissantes, était composé de trois feuilles de fo millimètres, de trois feuilles de 9 millimètres et de quatre feuilles de 8 millimètres, en tout dix feuilles ; la flexion devait être de om,o24 par 1. 000 kilogrammes. A l'épreuve elle a varié de 25-,75 à 25rniB,5. Ce ressort pesait 1k,9 de moins que les types 1 et 3. Le type n° 3, à feuilles d'épaisseurs croissantes,

était composé de deux feuilles de 8 millimètres, de trois feuilles de 9 millimètres , et de quatre feuilles de Io millimètres, en tout neuf feuilles ; la flexion , qui devait être de om,o25, avarié, à l'épreuve, de o,o25 à 0,027.

Je vais d'ailleurs faire voir que les ressorts de cette espèce ne bâillent pas quand ils sont aplatis, ce qui conduit, comme je l'ai annoncé, à les disposer de manière à ce que l'aplatissement ait lieu sous la charge normale, outre qu'alors l'allongement éprouvé sous la charge normale est le même pour toutes lés feuilles. Pour cela, je vais examiner dans quel cas un ressort quelconque bâille ou ne bâille pas.

A cet effet, appliquons la règle générale et conser-