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SOUPAPE DE SURETÉ
Extrait de l'Avis de la Commission centrale des machines
à vapeur. Avec les ressorts à boudin généralement employés, chaque atmosphère de pression ne répond guère qu'à Om,OJ de course, et souvent même à om,005 ou om,006 seulement. Exceptionnellement, on en a fait au chemin du Nord qui ont jusqu'à om,o 2 de course.
Dans ces derniers temps, M. Polonceau a fait faire "aussi des ressorts composés d'une simple lame d'acier horizontale, flexible dans le sens vertical.
D'une course aussi faible du ressort, pour chaque atmosphère de pression, et du rapport des bras de levier ( ordinairement 1 à i o) , il résulte cette conséquence fâcheuse que pour une augmentation de longueur du ressort répondant à un excès de pression de atmosphère, la levée de la soupape n'est que d'un dixième de la course du ressort, et par conséquent, suivant les cas, de om,00i ou même cinq à six dixièmes de millimètre. Il est bien clair que, dans ces conditions l'ouverture offerte par les soupapes au dégagement de la vapeur n'est pas suffisante pour empêcher que la tension ne continue à monter ; car, avec une levée de om,00 1, la surface d'écoulement n'est qu'un vingt-cinquième de celle de la soupape.
On perd donc ainsi, en très-grande partie, l'avantage qu'on devrait attendre du jeu de ces appareils de sûreté. Aussi observe-t-on continuellement sur les machines locomotives que, bien que les soupapes soient levées, le manomètre accuse des pressions qui s'élèvent jusqu'à 7 ou 8 atm et même au delà, alors que le
timbre répondant à la charge normale des soupapes n'est que de 6.
AVEC LEVIER A ÉCHAPPEMENT.
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Ce fait se manifeste principalement dans les stationnements, lorsque la vapeur s'accumule dans la chaudière , et il se présente même assez souvent en marche.
Aussi, en pareil cas, le mécanicien est - il réduit à fournir une autre issue à la vapeur, en ouvrant les communications qui permettent à celles-ci d'arriver dans l'eau du tender qu'elle sert alors à réchauffer. La disposition très-simple imaginée par MM. Lemonnier et Vallée pare complétement à l'inconvénient d'une
levée trop faible des soupapes, comme le prouvent les observations comparatives faites sur une machine du chemin de fer d'Orléans ; l'une des deux soupapes de cette machine était du système ordinaire, l'autre portait la modification. Quand on calait cette dernière de manière à ne mettre en jeu que la soupape ordinaire, celle-ci commençait à lever à 6 atmosphères, mais néanmoins le manomètre continuait à monter jusqu'à 7 et 8 atmosphères. Au contraire, quand on calait la soupape ordinaire,
et qu'on permettait à l'autre de fonctionner en la réglant de manière à lever à 6a".,5 environ, elle levait effectivement, et la pression indiquée au manomètre tombait en moins d'une minute à 6 atmosphères.
Dans l'origine, MM. Lemonnier et Vallée avaient disposé leur appareil de telle sorte que le levier s'échappât au moment où la tension atteint la limite fixée
effectuait son mouvement de rotation dans le plan vertical perpendiculaire à l'axe de la machine.
Il en résultait que le mécanicien, qui très-souvent juge de la tension de la vapeur en pressant avec la main l'écrou qui porte sur l'extrémité du levier de la soupape, était exposé à être heurté violemment sur le bras par le levier lorsque celui-ci devient libre. Pour remédier à cet inconvénient, MM. Lemonnier