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CHEMINS DE FER D'ANGLETEERE.
Prix de revient de la traction par kilomètre et par train. fr.
20 semestre i8iii 2e semestre 1845. 20 semestre 1850. 2e semestre 1851
1,080
0,796 0,594 0,525
Le prix des matières premières tend plutôt à rester stationnaire qu'a décroître d'une manière notable, le prix de la main-d'oeuvre s'élèvera plutôt qu'il ne s'abaissera, les dépenses d'entretien s'aggraveront dans quelques cas ; par suite, on doit prévoir que si quelques améliorations sont encore possibles pour le chiffre de
la consommation, le prix de revient approche de sa limite, comme une branche d'hyperbole de son asymptote; on ne risque donc pas de se tromper sensiblement en fixant cette limite pour l'ensemble des chemins de fer anglais à of,5o.
L'exemple de l'Angleterre est conforme à ce que l'expérience permet de constater en France ; depuis
quelques années on voit le prix de revient de la traction diminuer d'une manière très-marquée ; cet exemple peut servir sinon 'à fixer la limite que ce prix
de revient tend à atteindre, du moins à la resserrer entre des chiffres assez rapprochés. On peut admettre que les frais généraux, les frais de personnel, de conduite et des dépôts, les consommations de matières diverses peuvent être maintenus ou ramenés au même taux en France qu'en Angleterre ; la différence doit donc porter' à peu près exclusivement sur le prix du combustible, et sur le prix des réparations, lequel se compose en grande partie de houille pour la forge et les machines motrices, de fer marchand, de bandages, de fonte moulée, etc., matières qui toutes ont un prix beaucoup moins élevé en Angleterre qu'en France. Si l'on admet que, par suite de cette dernière cause, le prix
MATÉRIEL ROULANT.
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kilométrique des réparations de machines et de tenders
soit de 5o p. too supérieur aux prix anglais, si l'on admet une consommation moyenne de coke de to kilogrammes, on pourra représenter le prix de la traction sur une quelconque de nos grandes lignes ( les chiffres
que j'ai reproduits ne s'appliquent qu'à des chemins d'un grand développement) pat: l'expreSsion P
o',475
F étant le prix de la tonne, eu francs, rendue aux lieux de consommation. Le terme constant o,475 est obtenu en retranchant du prix moyen de la consommation actuelle en Angleterre la dépense du coke et en y ajoutant 5o p. 100 de la dépense d'entretien. Pour les prix çle 3o francs et de 5o francs pour la tonne de coke, m'aurait des prix de revient de of,,775 et de 0',975. On se rapproche, en effet, peu'à peu de ces prix, et il y a tout lieu de supposer que ce ne sera pas là une limite extrême; clans les deux cas que j'ai supposés, les ingénieurs chargés du service de la traction sur nos lignes principales, peuvent raisonnablement poser comme but de leurs efforts des prix de of,75 et de of,90 , surtout maintenant que tout se simplifie par la réunion en une seule administration des chemins qui sont dans une' dépendance réciproque. J'ai supposé pour arriver aux appréciations qui précèdent une consommation de Io kilogrammes par kilomètre et par train ; on peut certainement dans beaucoup de cas descendre au-dessous, niais on n'arrive à des économies très-considérables qu'an 'moyen de primes très-fortes allouées aux mécaniciens, et on transforme en partie ces économies en supplément de dépense sur l'article du personnel; d'ailleurs l'augmentation de vitesse des trains de voyageurs et de charge des trains