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DE L'ORANGITE.
EXAMEN ET ANALYSE
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Les seules différences importantes que M. Bergemann ait signalées entre ces deux substances seraient
la silice qu'on a recueillie sur un filtre. Cette silice, suffisamment lavée, séchée et pesée, a été traitée par une
donc :
lessive de carbonate de soude et s'est dissoute en to-
f° La faible densité de la donarine comparée à celle de la thorine ; il a trouvé que la densité de la première était égale à 5,576, tandis que celle de la thorine déterminée par M. Berzelius est de 9,402; 20 La couleur rouge que prend la donarine lorsqu'elle a été calcinée. Sur ces deux points mes expériences sont en désaccord avec celles de M. Bergemann. Ayant déterminé avec beaucoup de précautions la densité de la matière terreuse extraite de l'orangite , j'ai obtenu le nombre 9,566, qui se rapproche notablement de celui de 9,402 que M. Berzelius assigne à la thorine. Quant à la différence de couleur que signale M. Bergemann , elle s'explique tout naturellement par la présence des oxydes de plomb et d'urane qui, par suite du
talité. La liqueur séparée de la silice a été traitée par l'hydrogène sulfuré, qui y a fait naître un dépôt de sulfure
procédé d'analyse que ce chimiste a adopté, ont dû rester mélangés à la terre extraite par lui de l'orangite. En prenant les précautions que j'indiquerai plus loin, cette terre s'obtient parfaitement blanche et ne me paraît différer en rien de la thorine. Je vais maintenant décrire la méthode employée dans mon analyse.
Le minéral, réduit en poudre très-fine et desséché à la température de + 700 centigrades, a été attaqué par l'acide chlorhydrique qui a produit une faible effervescence due à un dégagement de quelques bulles d'a-
cide carbonique et probablement aussi d'un peu de chlore, et l'a converti en gelée. La liqueur acide a été évaporée à siccité ; la masse sèche humectée d'acide chlorhydrique et reprise par l'eau a laissé déposer de
de plomb. Ce dépôt a été recueilli, puis converti en sulfate plombique dont le poids a servi à déterminer la proportion d'oxyde plombique contenue dans la matière employée.
La liqueur séparée du sulfure plombique a été chauffée pour chasser l'hydrogène sulfuré, puis traitée
par l'acide oxalique. La liqueur étant acide, il s'est immédiatement formé un abondant précipité blanc d'oxalate thorique qu'on a recueilli sur un filtre et lavé avec de l'eau froide renfermant un peu d'acide oxalique (A). On a traité par l'ammoniaque et le suif hydrate aminonique la liqueur séparée de l'oxalate thorique ; il s'y est formé un précipité floconneux, gris noirâtre peu abondant (B). La liqueur sulfureuse séparée de ce précipité a été évaporée à siccité. On a chassé les sels ammoniques par la calcination : il est resté un résidu brun olivâtre qu'on a traité par l'eau chaude. Une portion du résidu s'est dissoute ; la portion insoluble a été recueillie sur un filtre : elle était formée d'oxyde d'urane qu'on a re-
dissous dans l'acide azotique et précipité par l'ammoniaque. La liqueur contenant les matières solubles a été traitée par l'oxalate d'ammoniaque, qui a fait naître un faible précipité d'oxalate calcique. On a évaporé à siccité la liqueur séparée de l'oxalate et chauffé le résidu jusqu'au rouge. Ce résidu consistait en chlorures