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GÉOLOGIE
A peu de distance du fameux lac de Titicaca, où la tradition place le berceau des Incas, la Cordillère forme ce que M. de Humboldt appelle un nud duquel se séparent deux chaînes parallèles éloignées l'une de l'autre de 10 à 12 lieues, qui ne se rejoignent plus qu'a une centaine de lieues de distance, vers le Cerro de Pasco, où leur réunion constitue un second noeud. La chaîne intérieure ou orientale est moyennement moins élevée que la chaîne occidentale, cependant de distance en distance on y remarque des pics inaccessibles et couverts de neiges éternelles. Uri assez grand nombre de chaînons perpendiculaires ou contre-forts relient les deux chaînes et constituent une succession de bassins entièrement séparés les Uns des autres ; les eaux pluviales de chaque bassin, très-abondantes pendant l'été, suivent les mille détours de gorges abruptes et d'une profondeur immense et traversent ainsi la Cordillère orientale, qui au premier abord semblerait devoir leur opposer une barrière insurmontable. De l'autre côté de
cette chaîne, elles rencontrent bientôt des régions moins accidentées couvertes de la splendide végétation
des tropiques, habitées par des Indiens insoumis et barbares, et qui n'appartiennent au Pérou que sur les cartes. Les nombreux torrents qui descendent du versant oriental de la chaîne intérieure se déversent dans les rivières déjà considérables qui sortent des bassins compris entre les deux Cordillères; et leur réunion constitue l'Apurimac , l'Ocayale , le Ilucalaga et tant d'autres rivières immenses, presque partout navigables, qui, après un parcours de plusieurs centaines de lieues, vont se perdre dans le fleuve des Amazones.
Il résulte de cette disposition que le Pérou se divise naturellement en trois zones tout à fait distinctes par
Titi PÉROU.
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leur climat, leuiS produits, lent topegraphie et letif avenir industriel et social. i° La région de la côteOù il rie pleht jamais et qui est condamnée à une aridité absolue partout bù leS irrigations artificielles ne sont pas rib.s8ibles. On y trouVe
quelques plaines assez Vaste; voiSines de là mer , et qui correspondent salis aucun dente aux teriàins tertiaires très-modernes de la côte du Chili, et des Vâllées qui ne s'élargissent guère que dans le voisinage de là mer et dont le sol est formé par de S alltiVions fluvialeS
produites évidemment par dés cours d'eatt beaucciup plus considérables que les torrents quelquefois presL': qu'a sec qui les sillonnent aujourd'hui et qui Srint lé résultat de la fonte des neiges sur le versant occidentale de la Cordillère, est ittmossilile dé ne pas faire partout, sur la côte de l'Amérique du sud, dans le nord du Chili, la BoliVie et le Pérou, c'est qtt'à une époque plus ou moins éloignée, mais postérieure à celle du soulèvement 4l eaux pluviales et tôtrentielleS ont nécessairement exercé une tion modifiante locale, quelquefois très-considérable, èt dont elles stilit actuellement tout à fait incapableS, Ainsi, dans lès environS de Cobija , les montagnes très-abruptes qtti bordent la mer sont séparées l'une de l'autre par des ravins dont le fond est comblé par de l'argile et dès cailloux roulés déposés par altises , de manière à produire une eSpèCe de plan incliné triangulaire qui descend vers la Mer s'élargissant très-rapidement : ces formations géologi C'est du reste une obserVatieri
ques tout à fait locales et qu'aucune cause pOStérietire n'est venue altérer, Sont dtieS évidemment à l'action des eaux pluviales, et la pluie est chose entièrement inconnue à Cobija où l' on ne rencontré dans un rayon de plusieurs lieues autbui de là, ville qtf Une sénile source d'eau