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GÉOLOGIÉ
de plusieurs villages indiens antérieurs à la domination espagnole. Il ne reste plus de ces villages que des murailles en terre battue, et, grâce à l'excessive sécheresse du climat, ces constructions qui semblent si éphémères résistent depuis plusieurs siècles et résisteront
longtemps encore à l'action destructive du temps. Contrairement aux Péruviens d'aujourd'hui qui placent leurs villages près des cours d'eau et au centre des terrains cultivés , les Indiens d'autrefois, dont le nombre surpassait de beaucoup la population actuelle du pays, s'éloignaient des rivières et semblaient fuir la végétation, du moins dans la partie du Pérou que j'ai désignée sous le nom de région de la côte : c'est ainsi que dans les vallées toutes les ruines indiennes se trouvent le près plus possible du pied des montagnes, sur les parties les plus arides et les plus sèches du terrain d'alluvion ; dans les plaines qui longent la mer près desquelles vivait une population nombreuse dédiée à la pêche et à la culture de la terre, les villages indiens sont toujours situés sur des éminences naturelles ou factices. Il est probable qu'en faisant ce choix, tout au moins incommode, les Indiens n'avaient pas d'autre motif que celui d'échapper aux fièvres intermittentes qui règnent dans toutes les vallées alors que la crue des rivières amène des débordements et détermine dans les parties basses de ces vallées la formation de petites lagunes d'eau stagnante dont les miasmes produisent des fièvres quelquefois mortelles. Terrain stratifié. En continuant à remonter vers la Cordillère, à 7 lieues Porphyres bigarrés. de Chaclacayo , un peu avant d'arriver au petit village de Cocachacra , les taches ignées disparaissent sous le terrain stratifié. Celui-ci se compose exclusivement de porphyres bigarrés tout à fait analogues à ceux qu'on observe au Chili dans la province de Copiapc; , et sur la
DU PÉROU.
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côte de Bolivie dans la province de Cobija. A la base des montagnes, et c'est là seulement que j'ai pu observer de près la nature de la roche, j'ai souvent remarqué un porphyre à ciment d'un vert presque noir, empâtant de gros cristaux prismatiques de feldspath blanc trèsfragile et qui semble carié. J'ai retrouvé au contact du granite un terrain tout à fait semblable à celui qui sépare très-fréquemment au
Chili les roches éruptives du terrain soulevé. C'est une sorte d'argile dont la couleur varie beaucoup et passe du blanc au jaune, au gris verdâtre et au rouge plus ou moins foncé ; sa dureté est peu considérable
Terrain indéfinissable
qui sépare
le granite et les porphyr stratifiés.
même dans la profondeur, et à la surface elle est tout à fait désagrégée ; on n'y trouve encore aucune trace de stratification, et cependant elle ne ressemble en aucune façon à une roche qui a été primitivement fondue et que les influences atmosphériques ont ensuite plus ou moins profondément décomposée, comme cela arrive si souvent pour le granit. Il est très-difficile d'assigner une origine à ce terrain, que nous retrouverons beaucoup plus au sud en redescendant de la Cordillère vers la mer,
et la solution que j'ai donnée antérieurement, en le considérant comme le résultat du refroidissement brusque des roches de soulèvement au contact des roches soulevées, est loin de me satisfaire, bien que ce soit la seule que je rencontre. Un peu au-dessus de Coca chacra à seize lieues de Lima Limite des pluies.
on trouve le village de Surco , à peu près sur la limite
des pluies d'orage qui, dans les deux régions de la Sierra et des forêts, tombent presque sans interruption pendant les six mois d'été, depuis novembre jusqu'en avril. Aussi les maisons de Surco sont-elles recouvertes d'un chaume épais ou avec des tuiles grossièrement fabriquées, tandis que toutes celles des villes de la côte TOME II, 1852.