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GÉOLOGIE
DU PÉROU.
nous rencontrons le minerai de mercure : nous le retrouvons bientôt à Huancavelica dans des conditions géologiques absolument semblables, c'est-à-dire dans des grès qui paraissent appartenir au terrain houiller, et qui en forment la partie supérieure. A quatre lieues au sud-ouest de Pucarà se trouve, à une élévation que M. de Rivera fixe à 4. i Go mètres, la petite ville de Yattli, dans les environs de laquelle on exploite un grand nombre de filons argentifères dont quelques-lins, à en juger par les échantillons qui m'ont été remis, sont fort riches en argent natif et en sulfure d'argent. Comme il entrait dans mes instructions de me rendre promptement à Huancarelicce , je n'ai pu visiter complétement le district de Yauli , dont l'usine et les mines de Pucara forment une annexe assez importante. A deux lieues de Pucarà, en continuant à s'éloigner de la Cordillère, on trouve l'usine de Pachachaca, où le propriétaire de Ptecarà fait élever des fourneaux à manche destinés à fondre, après un grillage préalable, les minerais plombeux si abondants dont j'ai déjà parlé, avec des minerais d'argent difficiles à amalgamer. Ces fourneaux doivent être alimentés par du coke préparé avec une houille grasse d'excellente qualité qui provient d'une mine distante de 4 ou 5 lieues, exploitée dans un grès jaune, à grain fin, semblable à celui de Pucarà. L'usine de Pachachaca est située au foned'une petrte vallée où coule la rivière de la Oroya, qui réunit toutes les eaux de la Cordillère sur une longueur de 15 à 20 lieues au nord et au sud de Yauli. Elle décrit une foule de sinuosités et finit par aboutir à la vallée de Jauja, dont nous parlerons tout à l'heure.
En continuant à descendre la vallée, à partir de Pachachaca , on retrouve sur les deux versants les mêmes couches puissantes de quartzite et de grès houiller, reposant sur des assises énormes de poudingues rougeâtres et de conglomérats. On peut suivre les affleurements de ces couches sur une très-grande longueur et on les retrouve, mais à des niveaux différents, en passant d'une montagne à l'autre ; ils sont horizontaux ou peu inclinés, parce qu'ils se présentent suivant la direction des couches ; celles-ci , au contraire, inclinent dans un sens opposé sur chacun des deux versants de la vallée. De temps en temps, la régularité de cette allure
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Mines de Yauli.
Usine de Pachachaca.
Vallée et rivière de la Oroya.
est dérangée par des failles. Souvent aussi le grès houiller manque (il est facile à reconnaître à sa couleur jaunâtre) , et le quartzite repose immédiatement sur des conglomérats.
De temps en temps l'alluvion moderne de la vallée, et quelquefois les parties inférieures du terrain secondaire, sont recouvertes par une concrétion calcaire plus ou moins poreuse et qui atteint jusqu'à i o et 12 mètres d'épaisseur. Cette concrétion est produite par des eaux d'une extrême limpidité, qui sortent du pied des montagnes, et s'étendent sur une vaste superficie. Suivant la saison, les eaux couvrent toute la couche calcaire ou forment seulement des petites nappes irrégulières qui en suivent les ondulations descendantes. Ce qu'il y a de plus remarquable clans ces dépôts concrétionnés c'est que je n'ai pu constater nulle part dans les environs la
présence des couches calcaires auxquelles les eaux pourraient emprunter le carbonate de chaux qu'elles abandonnent en si grande quantité. Aux points où elles viennent se déverser dans la rivière, souvent très-encaissée, elles produisent d'énormes stalactites dont les formes sont quelquefois très-bizarres. Enfin, c'est à ces
Dépôt cuicaire contemporain.