Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 15]

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GÉOLOGIE

DU PÉROU.

dans des espèces de fours à réverbères construits avec des briques non cuites et de la terre grossièrement dé-

il reste sur la sole un gâteau d'argent fort irrégulier, au

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layée ; la quantité de minerai traitée dans une seule opération est variable, car il s'agit toujours d'une petite partie de minerai que l'indien , qui l'a extraite pour son propre compte, vient ensuite fondre lui-même dans

l'usine, à la condition de rendre au propriétaire l'argent qu'il retire, à un prix convenu d'avance, et qui est en général celui de 15o francs par kilogramme ; la charge varie donc de 20 à 4o quintaux de 5o kilogram-

mes, et l'opération est toujours terminée au bout de trente-six heures. Le seul combustible qu'on emploie pendant toute sa durée est la fiente de moutons ou de lamas, que les Indiens vont ramasser dans les montagnes. La galène grossièrement concassée est soumise d'abord à un feu de grillage à une température peu élevée

titre minimum de 0,950. La litharge est perdue ou sert quelquefois comme fondant dans une autre opération. Ce procédé, en apparence si simple, puisque tous les ouvriers mineurs de la localité savent s'en servir et qu'il n'exige que des fourneaux grossièrement construits et un combustible sans énergie, nécessite

cependant une grande habitude, et les fondeurs anglais employés dans l'usine de illorococha n'ont jamais pu parvenir à le mettre en pratique. Je ne crois pas sans intérêt de signaler ici un fait

métallurgique fort curieux que j'ai eu occasion d'observer pendant mon séjour à Pucard. On était en train de démolir un petit fourneau à réverbère qui servait depuis un an à la refonte de l'argent de coupelle et au raffinage de l'argent d'amalgamation. La cheminée était

de moutons par poignées dans la chauffe. On porte ainsi la masse au rouge clair, et, lorsque la fusion est

construite avec des fragments de quartzite blanc que la chaleur avait rendu très-friable, et elle était tapissée intérieurement jusqu'en haut de petits globules d'argent métalliques, dont l'agglomération en gouttes de la grosseur d'un pois avait fini par former une couche

complète, on obtient une scorie plombeuse très-abon-

de près de om,005 d'épaisseur.

au bout de trois ou quatre heures, on augmente le feu, et pour cela un aide jette continuellement la fiente

A une lieue de distance de Pucarà , vers le nord-

dante et fort riche en plomb, qui surnage le plomb d'oeuvre. On enlève cette scorie en la poussant avec des pelles en fer vers la porte du fourneau, et c'est

ouest, les couches de grès blanc sont verticales et l'une d'entre elles, d'une épaisseur de 5 à 6 mètres, est im-

alors que commence la coupellation. Pendant toute sa

prégnée de cinabre de manière à offrir une teneur

durée le chauffeur maintient le fourneau au rouge

moyenne de 0,0025 à o,005 de mercure. La gangue est un grès blanchâtre à grain très- fin, qui se partage de titi-même en fragments irréguliers d'un petit volume, et c'est seulement dans ces interstices naturels que se trouve le cinabre qui forme ainsi des couches excessivement minces à la surface de la pierre sans pénétrer

obscur, tandis que le fondeur promène sur la surface du bain une large pelle plate en fer à laquelle s'attache la litharge pâteuse qui ne cesse de se produire : de temps en temps il retire cette pelle et la secoue sur le bord du fourneau pour faire tomber la litharge. Au bout de huit ou dix heures, la coupellation est terminée, et

aucunement à l'intérieur. C'est la première fois que

Gisement de Cinabre.