Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 14]

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Petits dépôts

tourbeux.

Terrain houiller.

GÉOLOGIE

DU PÉROU.

sement violent. Le chemin longe pendant deux lieues la grande lagune de Ituascacocha qui est limitée, du côté opposé, par des montagnes escarpées dont les sommets sont couverts de neige. L'eau du lac, constamment renouvelée par la fonte des neiges, se maintient à une température assez voisine de 00. A l'extrémité de ce lac le chemin fait un détour et franchit une montagne peu élevée composée d'énormes bancs de quartzite et de grès quartzeux blanc, quelquefois légèrement sali par de l'oxide de fer, et traversé par de petits filons de sulfate de baryte lamellaire. C'est au pied de cette montagne , dans une vallée qui descend de la Cordillère, que se trouvent les usines de Sucara. Le fond de la vallée se compose d'une alluvion moderne qui supporte de place en place de petites tourbières, qu'il est impossible de traverser sans de grands dangers ; du reste, la tourbe est très-impure, mélangée de végétaux encore intacts, et les habitants du pays n'ont pas songé à l'utiliser comme combustible.

quartz compact noirâtre, traversé par des petites veinules de chaux carbonatée blanche cristalline ; ces

Sur le versant opposé de la vallée les montagnes sont formées d'assises puissantes de grès jaunâtre , séparées par des couches peu épaisses de poudingues à ciment quartzeux. Des failles nombreuses ont déterminé des fractures et des cavités souvent assez étendues, et en faisant sur ce point des recherches de houille on est par-

venu à d'immenses cavernes intérieures, ce qui fait dire aux habitants que la montagne est creuse. Entre les couches de grès il y a fréquemment de petites couches de charbon de terre très-impur, et alors la surface du grès se recouvre d'efflorescences jaunâtres composées de sulfate d'alumine et de sous-sulfate de fer. Troncs

d'arbres fossiles.

Il n'est pas rare de rencontrer dans les bancs de grès d'énormes troncs d'arbre entièrement transformés en

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troncs sont couchés dans le grès parallèlement à la stra-

tification. J'en ai observé sept ou huit; à l'intérieur la structure ligneuse a tout à fait disparu, mais à l'extérieur on reconnaît parfaitement la structure de l'écorce et la naissance de quelques grosses branches. C'est en vain que j'ai cherché à découvrir des empreintes fossiles de coquilles ou de végétaux.

Dans la formation de grès siliceux, dont j'ai parlé un peu plus haut, et, en se rapprochant de la Cordillère, dans les porphyres bigarrés, se trouvent de nombreux filons dont les minerais sont traités dans

métalliques.

l'usine de Pucar4. Ces minerais sont très-variés ; c'est ainsi que certains filons produisent des galènes à peu près pures ou mélangées de pyrite de fer; dans d'autres on extrait des galènes accompagnées de pyrite, de beaucoup de blende et d'un peu de cuivre gris; enfin, il y a des filons d'oxyde de fer avec un peu de carbonate, de sulfate et de silicate de cuivre, du cuivre gris

et quelques mouches d'argent rouge. Tous contiennent plus ou moins d'argent ; la teteur de ceux qui sont exploités dans l'usine varie depuis o,00 jusqu'à o,oi. Les minerais sont traités à Pucar à par différents pro- usine de Puearà

cédés plus ou moins imparfaits. Les galènes mélangées de blende sont grillées et soumises à l'amalgamation ; les minerais cuivreux sont amalgamés suivant la méthode mexicaine sans grillage préalable ; les galènes pures ou accompagnées de pyrite sont traitées, seulement pour en extraire l'argent, par une méthode exces-

sivement simple dont le principal mérite est de produire l'argent dans une seule opération. C'est une fonte