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GÉOLOGIE
partie supérieure de l'exploitation désignée sous le nom de Brocal et augmenta considérablement la production du mercure. Toute la partie remplie par l'éboulement se compose d'un mélange de petits fragments de grès et d'argile. On y a pénétré à diverses reprises par des galeries boisées ou muraillées , et encore aujourd'hui on y conserve quelques ateliers et l'on porte aux fourneaux tout ce qui en est extrait. La teneur moyenne de ces déblais est de 5 à 4 millièmes , et l'on juge approximativement de leur
richesse en lavant l'argile dans un petit plat de bois sur lequel reste après le lavage une certaine quantité de cinabre en poudre. Lorsque la teneur n'atteint pas 3 1/2 millièmes, on abandonne l'atelier et on pousse une galerie de recherche à travers les déblais jusqu'à ce qu'on en ait rencontré de suffisamment riches. Ces déblais sont partout imprégnés de sulfates d'alumine
et de protoxyde de fer qui communiquent à l'argile assez de cohésion pour que la masse se soutienne assez bien quand elle est sèche et que les sels sont à l'état solide, aussi on y pratique d'assez vastes excavations que rien ne supporte, mais on agit fort imprudemment car, aus-
sitôt que des filtrations amènent un peu d'humidité, les sels se dissolvent, l'argile perd sa cohésion et devient très-ébouleuse , de telle sorte que dans certaines galeries boisées qui servent de communication entre les différents ateliers, la poussée du terrain est telle que les pieds droits s'infléchissent et vont même jusqu'à se rompre. La présence des sels que je viens d'indiquer et les alternatives d'humidité et de sécheresse déterminent souvent la formation de croûtes salines d'un vert pâle, semi-transparentes, composées en grande partie de sulfate de protoxyde de fer et de nombreuses efflorescences de sulfate d'alumine, blanches, longues de 4o à 5o cen-
DU PÉROU.
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thnètres , d'un aspect soyeux et tout à fait analogues à des houppes de verre étiré. Le travail le plus remarquable de la grande mine de Santa-Bàrbara consiste dans une galerie d'écoulement et d'aérage de plus de 600 mètres de long sur 5 à 4 de large et, dans certains points, plus de 4 de hauteur elle est connue des mineurs sous le nom de Socabon de Belen. Commencée en 16o i, suivant les uns, et en 1617,
suivant d'autres, elle fut achevée le 15 avril 1642 et
coûta plus d'un million de piastres ( 5. 000. 000 de francs). Cette galerie n'est boisée ou maçonnée que dans les parties où elle traverse des terrains argileux. Elle donne la coupe suivante, en partant du point où elle rejoint les travaux de la mine 1° Couches puissantes d'argile endurcie ; 2° Grès siliceux; 3" Argile brune endurcie ; Calcaire compact noirâtre avec des veinules de carbonate de chaux cristallisé ;
Conglomérats et poudingues à noyaux de grès et de calcaire mélangés, reliés par un ciment calcaire, et traversés par des veinules de spath calcaire; 6 Couches alternatives de calcaire compact et d'argile ; 7 Brèches et poudingues à noyaux et ciment calcaires et traversés par des veinules de spath calcaire. Ce dernier système de couches a plus de 100 mètres de puissance.
Tout ce terrain traversé par le Socabon de Belen est
situé à l'ouest des couches de cinabre, du côté de la grande chaîne des Cordillères ; il a une épaisseur totale de plus de 6o o mètres. Au sommet de la montagne, à 5o mètres de la porte
de Charles III, vers le nord, la crête des couches mercurielles fait saillie et forme une énorme roche isolée exploitée à ciel ouvert et traversée dans tous les sens TOME n, 1852.