Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 29]

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DU PÉROU. 52.

GÉOLOGIE

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de vapeurs dans le grès et l'argile pendant le soulèvement qui a relevé presque jusqu'à la verticale tout l'ensemble du terrain. Cela explique pourquoi le cinabre est plus ou moins concentré dans certains points et forme des veinules irrégulières de cinabre pur, lamellaire et quelquefois en cristaux isolés, et commuent on peut rencontrer dans la partie la plus profonde des travaux de Santa-Bàrbara de nombreuses géodes remplies de sulfate de baryte cristallisés et des filons irréguliers de réalgar massif et cristallin. Enfin des vapeurs sulfureuses et arsenicales réagissant sur l'oxyde de fer contenu dans le grès ont pu donner naissance à la pyrite arsenicale dont il est si fréquemment imprégné. Il est d'ailleurs fort difficile d'admettre que le cinabre se soit dé-

mercure, mais au bout d'une quinzaine de jours cette espèce de source s'épuisa tout à fait. La quantité recueillie de cette manière s'éleva à près de 40 quintaux,

sans compter ce que les Indiens ont pu voler, et ce qu'ils avaient extrait avant que le vicaire ne fût instruit de cette circonstance. Il y a un siècle et demi le même fait se présenta sur une plus grande échelle dans l'intérieur de la ville et faillit être la cause de sa ruine, car

les habitants, persuadés que le sol de Huaneavelica était partout imprégné de mercure, s'étaient mis à creuser jusque sous les maisons qui menaçaient de s'écrouler. Il est assez difficile de donner à ce phénomène une explication qui ne soit pas contestable, surtout si l'on tient compte de la facilité avec laquelle le mercure pénètre dans les moindres fissures du sol et des roches,

posé en même temps que le grès et l'argile, et l'on comprend encore moinS à l'aide de quel véhicule il aurait pu pénétrer , à la manière du carbonate de chaux

et s'y introduit jusqu'à une grande profondeur; si

ou de la silice, dans des couches de sable avant leur transformation en grès. Au contraire l'arrivée du cina-

donc ce métal provenait comme on le croit généralement des fourneaux situés à différentes hauteurs et qui,

bre à l'état de vapeurs et son introduction dans les couches s'accorde parfaitement avec les idées géologiques actuelles. Nous trouvons du reste un fait analogue dans les riches filons de chlorure d'argent du Cerro de Chu, au Chili presque toujours les couches cal-

par leur mauvaise construction , laissent échapper beau-

coup de mercure liquide ou sous forme de vapeurs, il serait extraordinaire qu'entraîné par les eaux et par sa pesanteur spécifique considérable il ait pu parvenir aussi loin et descendre aussi bas , et on devrait d'ailleurs en rencontrer sous le même état à différents niveaux dans les montagnes, au milieu de l'argile qui recouvre celles-ci lorsque la pente n'est pas trop rapide. Une étude même superficielle des gisements de merIntroduction du cinabre dans cure de la province de flucmeavelica démontre jusqu'à le grès, l'évidence qu'ils n'ont rien de commun avec les filons métalliques proprement dits ; les couches du terrain sont imprégnées de cinabre sur une épaisseur qui atteint Io° mètres et tout indique à mon avis que cette substance, si facilement volatile , a dr pénétrer à l'état

caires traversées par les parties riches du filon sont imprégnées de chlorure d'argent sur une épaisseur de plus d'un mètre , et, au sommet de la montagne , la roche calcaire, partout fendillée et cristalline, constitue un amas énorme que l'on exploite comme les car-

rières de Montmartre et qui contient dans toute son étendue du chlorure d'argent cristallin qui tapisse les fissures naturelles de la roche. Le procédé employé à Huancarelica pour le traitement des minerais est une imitation très-imparfaite de

ar

Traitement des initierais de mercure.