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GÉOLOGIE
sans parler des nombreux vestiges des mines anciennes, on travaille aujourd'hui, quoiqu'avec moins de succès
que la première, les mines de San Pedro et de Santa Catalina , où l'on rencontre de temps en temps de petits amas de minerai riche tout à fait semblable à celui de San Juan de Dios. Enfin, à deux lieues au-dessous de Pachanga , tout près de la rivière de .ilayo , dans un terrain de porphyre, on exploite la mine de Pallcca ,
Traitement du minerai.
que je n'ai pas eu occasion de visiter, mais dont j'ai vu plusieurs échantillons contenant beaucoup d'argent natif dans une gangue de quartz. Le minerai provenant de ces diverses mines est traité, dans l'usine de Pachanga , par un procédé un peu barbare, car il consiste tout simplement, pour le minerai riche, à moudre celui-ci dans des meules verticales en porphyre qui tournent autour d'un axe vertical sur un plan également en porphyre et entouré de douvelles en bois qui en forment une espèce de cuve : un petit courant d'eau entre dans la cuve qu'on peut vider par une bonde placée vers la partie inférieure. On y jette avec le minerai une certaine quantité de mercure et l'on fait tourner la meule verticale jusqu'à que le minerai soit moulu, et, quand on suppose Crue tout l'argent est amalgamé , on procède au lavage en ouvrant la bonde et en augmentant la rapidité du courant d'eau. On ajoute ensuite de nouveau minerai et on continue ainsi de manière à obtenir au fond de la cuve un amalgame semi-
liquide que l'on met à part. Les relaves ou farines entraînées par l'eau renferment encore une certaine quantité d'argent combiné avec la galène et à l'état d'argent rouge et de sulfure d'argent : on les recueille le mieux possible dans des petits bassins de dépôt pour être grillées plus tard avec le minerai commun et amalgamées au moyen du magistral par une méthode de
DU POU.
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patio qui ne diffère de celle du Mexique que par le grillage qui précède l'action du magistral.
A l'époque où j'ai visité les districts de Huayllay, , les minerais de San Juan de Dios contenaient, ainsi que je l'ai dit, une grande quantité d'argent antimonial , de sorte que l'amalgame ou pella se trouvait sali par de l'antimoine et peut-être aussi par un mélange de galène en poudre très-fine à la présence de laquelle les mineurs du pays attribuaient sa couleur d'un gris sale, son peu d'éclat et sa facilité à s'écraser entre les doigts. Le procédé employé pour purifier cet amalgame est assez simple. On réduit en poudre une pyrite cuivreuse très, pauvre qu'on extrait d'un filon assez voisin de Pachanga et on la grille dans une espèce de fourneau à réverbère; on la pulvérise de nouveau après le grillage et on broie l'amalgame avec la poudre qui en résulte. Ce broyage s'exécute dans une concavité pratiquée dans un bloc de porphyre, au moyen d'un fragment de porphyre roulé par les eaux, et que l'ouvrier tient à deux mains ; on fait arriver sur l'amalgame un filet d'eau et on continue le broyage en ajoutant plusieurs fois de la poudre grillée jusqu'à ce que l'amalgame reprenne son.éclat ordinaire et que les eaux de lavage sortent bien limpides. Il est
probable que l'effet produit, du moins sur la galène mélangée à l'amalgame, est dû en grande partie à l'ac-
tion mécanique de la poudre, plutôt qu'à son action chimique. Depuis illayo jusqu'à une certaine distance au sud de
la ville d' Ayacucho on se trouve dans une espèce de bassin borné à l'ouest par les derniers chaînons latéraux de la Cordillère de la côte, à l'est par les premiers chaînons de la Cordillère orientale, au nord par les hauteurs de Churcampa qui ouvrent un étroit passage à la rivière de May° et au sud par une chaîne transversale
Bassin
d'Ayacucho.