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GÉOLOGIE
DU PÉROU,
Pour opérer l'épuisement on se sert d'un puits vertical d'une assez grande section pratiquée dans une roche non ébouleuse : on a descendu à 25 mètres audessous de l'orifice, dans une chambre communiquant avec le puits, une petite machine à vapeur dont la cheminée débouche dans le puits ; elle met en mouvement
chine de 5 chevaux par une de 25 (1), poursuivre le foncement du puits vertical et de 10 en 10 mètres
deux pompes, et l'eau s'écoule par une ancienne galerie d'écoulement qui sert d'entrée à la mine et débouche à quelques mètres au-dessus du ravin. On approfondit le puits au fur et à mesure que l'on pénètre dans les vieux travaux et l'on y amène, par des petites pompes à bras, toute l'eau des parties basses de la mine. La puissance de la machine est évaluée à cinq chevaux; mais comme la chaudière est chauffée avec un mélange de champa et de ce combustible impur qu'on exploite aux environs du village de Santa Ana, on n'obtient jamais le maximum de pression de la vapeur qui est, je crois, de quatre atmosphères, et il est douteux que l'effet utile arrive à trois chevaux de force. L'épuisement n'a pas présenté jusqu'ici de très-grandes difficultés pendant la saison sèche; mais, vers le mois de novembre, quand les orages deviennent plus fréquents, il n'est plus possible de sur-
monter les filtrations. Alors on démonte la machine, on ramène les pièces au jour pour les mettre à l'abri, et on laisse la mine se remplir d'eau jusqu'au mois de mars de l'année suivante, époque à laquelle on monte de nouveau la machine pour recommencer le travail pendant six ou huit mois. Il est évident qu'une organisation pareille est vi-
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percer une galerie de recherches horizontale et perpendiculaire à la direction du filon. Conçue de cette ma-
nière, et tout en conservant les chances d'incertitude relatives à la richesse du filon dans la profondeur, l'entreprise pouvait être assujettie du moins ,à des calculs ; mais fart de travailler régulièrement les mines est encore à peu près inconnu au Pérou, et d'ailleurs il aurait fallu
se résigner d'avance à dépenser, avant d'atteindre le filon, une somme d'au moins 3oo.000 francs, et la société ne disposait que d'nn capital moitié moindre réparti entre plusieurs exploitations. Quoi qu'il en soit, il est évident que par le procédé açtuel, et en admettant
même qu'on rencontre les parties encore vierges du filon, on n'arrivera à aucun résultat durable ; 'l'insuccès ne détruirait pas les probabilités brillantes que présente
l'affaire, et je n'hésiterais pas à accepter les chances d'une nouvelle tentative basée sur les données que je viens d'indiquer. Cette mine est située à quatre lieues de distance de celle d' Artuhugraca, dans un chaînon porphyrique parallèle à la chaîne principale, et dont les sommets sont
couverts de neiges éternelles. C'est la seconde mine exploitée par la société restauratrice et la seule qui ait donné jusqu'à présent des produits. Le filon est puissant et d'une allure régulière ,- et si la composition chimique du minerai n'en rendait le trai-
tement impossible par les procédés en usage dans le
cieuse; rien ne peut être calculé ni même prévu, et dans
ces conditions la réussite de l'entreprise est un problème dont la solution bonne ou mauvaise dépend du hasard. Il aurait fallu laisser de côté les vieux travaux, où l'on avance tout à fait en aveugle, remplacer la ma-
(I) Tl ne faut pas perdre de vue que, dans la Cordillère du Pérou, les transports à dos de mulets sont les seuls praticables, et toute machine qui serait construite pour y être envoyée doit être composée de pièces d'assemblage dont le poids ne peut pas dépasser 150 kilogrammes.
Mine
de Caudale.,