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GÉOLOGIE
DU PÉROU.
phyres sont parfois décomposés à la surface et donnent naissance à une argile très-douce au toucher. Il en est
torrent et de déblais de l'exploitation elle-même. Lors-
est de même des innombrables tas de déblais ou des montes, lesquels, exposés depuis un siècle à toutes les
variations de température et aux pluies d'orage de l'été, sont en général presque complétement transformés en argile : c'est au moins ce qui a eu lieu pour tous les desmontes des cerros de San Francisco et de Santa Bcirbara. Dans les parties planes, au pied des ravins où la fonte
des neiges alimente une foule de petits ruisseaux, trouve un grand nombre de petits dépôts tourbeux superficiels qu'il serait souvent dangereux de traverser. Les Indiens découpent en rectangles la couche d'herbe fine et serrée qui les recouvre et l'emploient ensuite comme combustible. Ils lui donnent le nom de champa. Les deux mines sur lesquelles la société péruvienne concentre depuis quelque temps ses efforts sont celles cl' Asluhuaraca et de Caudalosa. Mine
d'Astuhuaraca.
L'entrée de cette mine se trouve presqu'au niveau d'un ravin où coule un petit ruisseau, qui après chaque orage devient un torrent : la roche encaissante du filon est d'ailleurs très-fissurée, et il résulte de ces deux circonstances une filtration continuelle qui, à une certaine
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qu'il fallait conserver un passage ces déblais étaient soutenus par des traverses jointives allant d'un mur à l'autre (le filon est sensiblement vertical) les bois étaient apportés à grands frais depuis la Cordillère orientale ; ils appartiennent à des essences fort dures et n'ont encore éprouvé aucune altération après un séjour de plus d'un siècle dans une argile constamment
humide. J'ai déjà parlé des efforts inutiles tentés, il y a à peu près cinquante ans, par un ingénieur espagnol, pour opérer l'asséchement de la mine ; je vais dire en quelques mots ce qui se fait aujourd'hui. Les espérances des entrepreneurs reposent sur les données suivantes La mine a été abandonnée par force, à cause de l'impossibilité d'abaisser davantage le niveau des eaux ; le filon dans la partie inférieure, qu'on appelle techniquement les planes , a conservé toute sa richesse, cela résulte au moins du petit nombre de documents officiels qui ont été conservés jusqu'ici ; toute la difficulté consiste donc à rejoindre ces planes dont malheureusement on ignorait la profondeur, ou,
pour mieux dire, on la croyait beaucoup moindre qu'elle n'est en réalité.
profondeur, a rendu l'épuisement à bras impossible, bien qu'on y employât jour et nuit plus, de trois cents
Ainsi qu'il arrive souvent dans des cas semblables, on se fit illusion sur l'importance des obstacles qu'il fallait vaincre, on commença par des moyens insuffi-
Indiens. Dans le but sans doute de diminuer cette filtra-
sants, dont on chercha peu à peu à augmenter la
tion, autant que pour éviter des éboulements dans la
puissance, mais toujours dans l'hypothèse non vérifiée qu'il n'y avait plus que quelques pieds à épuiser pour rencontrer les parties vierges ; puis la nécessité
région moyenne des travaux où le filon a été complète-
ment enlevé d'une salbande à l'autre, en respectant scrupuleusement les alternatives de renflement et de rétrécissement qui se sont présentées, les mineurs comblaient les travaux au fur et à mesure avec un mé-
de déblayer les vieux travaux au fur et à mesure qu'on gagnait en profondeur, vint compliquer le travail, dont l'issue est aujourd'hui aussi hypothétique que le premier
lange d'argile, de cailloux roulés pris dans le lit du
jour.