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CREUSEMENT DES PUITS
du fond du puits séparément à chaque machine et à chaque cabestan. Dans ce but, quatre cordes qui descendaient le long des parois du puits correspondaient à autant de sonneries à timbres différents. Ces sonneries consistaient tout simplement dans un levier horizontal en fer BC (fig. 14), mobile autour du point A, ayant à l'extrémité B la corde qui descend au fond du puits, et à l'autre C un marteau dont le poids multiplié par son bras de levier est supérieur à celui de la corde multiplié par le sien. Quand on tire la corde, le marteau se lève et frappe une plaque de tôle T mobile suivant deux tiges E, E le nombre de COURS indique l'ordre. Ainsi
Un coup disait Arrêtez. Deux coups disaient : Descendez. Trois coups disaient : Montez. Quatre coups disaient : Montez avec attention, et doucement.
Cinq coups disaient :
Sept coups disaient :
Mise en marche de la machine d'épuisement. Augmentation de vitesse.
Enfin dix coups indiquaient une manoeuvre très-difficile et commandaient d'avance la plus grande attention. Ces signaux nous ont été de la plus grande utilité et nous ont évité plus d'un grave accident. Je n'évalue pas à moins de 5 hectolitres par minute l'eau affluant au fond du puits.
Malgré cet épuisement qui, ajouté à celui du niveau supérieur nécessitait pour la machine une vitesse de sept coups à la minute, le creusement du puits fut assez prompt. Il fallut vingt-trois escouades de trois ouvriers ou soixante-neuf postes de six heures pour obtenir l'approfondissement d'un mètre.
DANS LES TERRAINS AQVIFÈRES.
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Le travail était marchandé à 150 francs le mètre courant de puits : les journées se montèrent à 2'49 par six heures.
Plus tard, la pompe ayant atteint la longueur de 5o mètres et la charge sur les joints devenant considérable quand les coups de mine rejetaient la pompe et lui faisaient perdre sa verticalité , je jugeai prudent de
monter une pompe auxiliaire qui fut placée dans le compartiment p' des tonnes (fig. i o), et dans la bâche de laquelle venait se déverser la pompe du fond. Cette disposition fut prise afin de se réserver la place du troisième piston refoulant, système bien préférable aux pompes élévatoires, à cause de nos sables et de nos eaux corrosives. On continua le creusement comme précédemment, mais attendu qu'on avait alors deux pistons à changer, le travail fut plus lent. Il fallut vingt-neuf escouades de trois ouvriers ou quatre -vingt-sept postes de six heures pour obtenir l'approfondissement d'un mètre. Les ouvriers étaient payés à 200 francs le mètre , leurs journées de six heures se montèrent à 2',29. On plaça le piston refoulant au niveau de 170 mètres, puis on continua le creusement. J'ai ainsi amené ce puits à la profondeur actuelle de 217 mètres.
Dans le système ordinaire de creusement, les ouvriers prenaient l'eau dans des seaux et la versaient dans la tonne. Il en résultait l'obligation d'avoir tôuj ours au fond du
puits environ om. 15 d'eau et après un temps d'arrêt souvent fort minime, tel par exemple que l'explosion d'une mine , la hauteur d'eau était plus considérable, les ouvriers étaient quelquefois mouillés jusqu'à la ceinture; leur travail utile non - seulement se ressentait de TOME H, 1852,
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