Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 124]

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CREUSEMENT DES PUITS, ETC.

leur situation, mais encore n'était guère possible que pendant l'ascension des tonnes. Quand l'eau devenait plus considérable, il fallait augmenter la capacité des tonnes ou la vitesse de la machine, quelquefois les deux ensemble, et alors à quels dangers n'étaient pas exposés de pauvres ouvriers réunis dans un espace rétréci, sans abri et sous des tonnes lancées à grande vitesse? La profondeur d'ailleurs démontre l'insuffisance de ce procédé non moins dispendieux pour le maitre que nuisible à l'ouvrier. Frappé de ces considérations pratiques, j'essayai, il y a onze ans, une pompe aspirante fixe avec aspirationfourreau s'allongeant par le bas, analogue à celle dont il est question dans les Annales des mines. J'en fus peu satisfait. C'est alors que l'idée d'une pompe reposant directement sur le sol du puits me fut

communiquée ; je la jugeai féconde et j'en fis la première application sur une pompe de om,15 de diamètre. Plus tard, j'en employai de orn,25 et même de et le succès fut constant; je n'hésite donc pas à déclarer

que ce système m'a paru extrêmement précieux dans les circonstances où je me suis trouvé. Il est applicable a toute profondeur.

Il diminue les dangers du métier, ménage la santé de l'ouvrier et procure enfin un bien plus grand effet utile de son travail.

Il contribuera, j'ose le croire, à améliorer la situation des mines de l'Ouest, et quoiqu'il ne soit pas de mon invention, mais seulement imité du Cornwall, je me suis décidé à en faire la description dans la pensée d'être utile à mes collègues.

NOTE SUR UNE MACHINE A VISITER LES FUSÉES DES ESSIEUX ET A CHANGER

LES ROUES DES LOCOMOTIVES.

Par M. LARPENT, chef de la traction au chemin de fer de l'Ouest.

Dans l'entretien courant des pièces qui composent une locomotive, celles qui nécessitent le plus d'efforts

pour visiter certaines parties ou pour les changer entièrement, sont sans contredit les roues montées sur leurs essieux. Jusqu'à présent, les moyens les plus généralement connus pour sortir les roues de dessous les machines, consistaient à soulever entièrement ou successivement

l'avant et l'arrière de la machine, jusqu'à ce que les plaques de garde eussent échappé les tourillons des essieux, et alors on retirait les roues devenues libres. On comprend déjà que cette manoeuvre du levage des machines devait nécessiter des appareils très-puissants et par suite très-dispendieux de premier établissement. Les grues sont à peu près les seules machines dont on se soit servi jusqu'à présent dans les ateliers de chemins

de fer, pour enlever les locomotives de dessus leurs essieux ; elles sont de deux espèces : celles à poste fixe, employées spécialement dans les dépôts importants où

on fait quelques réparations, et les autres, dites grues roulantes, qui sont préférées dansles ateliers de montage.

Sur les lignes de peu d'importance, astreintes par suite à beaucoup d' écocomie , on se sert encore, pour soulever les locomotives dont on veut enlever les roues,

de crics et de vérins. Mais si la dépense d'acquisition de ces outils est minime, il n'en est pas de même de leur entretien, qui est assez considérable.