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DES ZIBIN ET DE L'OUAD
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE
Terrain terRaire terrains qui succèdent , depuis el Kantra , à la craie
chloritée appartiennent à l'étage tertiaire moyen. En continuant à marcher vers le sud, on traverse un ravin assez encaissé , creusé dans des marnes gypseuses verdâtres, grises, ou lie de vin , au fond duquel coule un ruisseau salé, et l'on gravit sur l'autre bord une montagne élevée dont les couches profondément dislo-
quées sont formées de marnes irisées, comme celles que nous venons de décrire, et de masses énormes de gypse gris et de sel gemme : c'est le Djebel Rh'arribou, Djebel
Rh'arribou. Sel gemme.
également appelé Djebel el Melah, ou montagne de sel. Ce minéral, ainsi que le gypse, m'ont paru y former de
grands amas lenticulaires au milieu des marnes, et les modifications incessantes que l'action des eaux ap-
porte à la structure de ces terrains essentiellement meubles et ébouleux ne m'ont point permis de retrou-
ver nettement les assises horizontales indiquées par M. Fournel. Cet immense amas de sel est exploité grossièrement et d'une manière superficielle par les Arabes, qui enlèvent au retour de la belle saison les blocs que les pluies d'hiver ont dégagés et rendus plus faciles à abattre, pour les vendre sur les marchés voisins du Tel et des Ziliân. En descendant le versant sud du Djebel Rh'arribou , on retrouve des bancs de poudingue et de grès friable, qui recouvrent des assises de marnes gypso-salifères et qui disparaissent sous un terrain de transport formé de silex noirs et de calcaires roulés, qui s'étend jusqu'à l'oued Abdi. A l'est de cette montagne , le Djebel Rhennech et le Djebel Brâniss continuent la série des terrains secondaires du Djebel Essor, et montrent par
la disposition de leurs strates et par leurs pendages réguliers que la formation du Djebel Rh' arribou ne peut point être regardée comme intercalée dans ce terrain;
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En se dirigeant du Hammam vers la plaine de! Outaïa , on rencontre, après avoir traversé la rivière, des indications qui viennent à l'appui de l'assertion précédente. On observe, en effet , à la hauteur du Djebel Rh'arribou , dans le Koudiat Fellaig , les couches de calcaire compacte du terrain secondaire qui reparaissent et qui bordent la rive droite de l'oued el Kantra ainsi que la partie nord de la plaine d'el Outaïa. Ces couches plongent régulièrement vers le sud, et présentent un peu plus à l'ouest, sur l'oued Djouzni et auprès du col de Saila , par lequel on pénètre dans le bassin du Hodna, la série des fossiles de Mzab el Messaï et
El Outaht.
du IVIetlili , qui accusent avec une remarquable netteté, sur une étendue de plus de 4o kilomètres, un horizon géologique que la disposition régulière des couches et des soulèvements permettait déjà de pressentir. L'inclinaison des strates varie à la limite de la plaine, entre
50 et 400 sud, et elles sont recouvertes par des bancs d'argiles rouges compactes, de poudingues et de grès, qui plongent de 15 à 160 vers le sud, et qui se rattachent au massif tertiaire du Rh'arribou.
Ce terrain disparaît, dans toute l'étendue de la plaine d'el Outaïa , sous un dépôt d'alluvions formé de nombreux cailloux roulés dans la partie supérieure de
la plaine, et d'un dépôt argilo-calcaire de lôss , dont aucun mouvement du sol ne vient interrompre l'uniformité entre la rivière d'el Kantra et les montagnes secondaires du Saison qui séparent cette plaine du bassin de Mehaguen. La hauteur de la plaine, auprès du village d'el Outaïa , est de 257 mètres ; elle est arrosée dans une por-
tion de son étendue par des prises d'eau établies sur l'oued el Kantra , aux environs du village, et qui sont principalement utilisées pour la culture des céréales,
Plaine
d'el Outea.