Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 161]

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CoNSTITUTION GÉOLOGIQUE

DES ZIMN ET DE L'OuAD

d'eau saumâtre, fétide, qui obligent parfois par leur abondance à renoncer aux travaux, mais on les franchit habituellement en plaçant derrière les cadres de boisage un corroi formé d'argile et de fumier mélangés en proportion convenable et le creusement se continue sans autre obstacle jusqu'à la nappe aquifère. Le percement des puits est entrepris en général dans

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L'épaisseur de ces trois dernières couches était, dans un puits que l'on venait d'achever à Zaouïa El Tizaouïn.

.

.

El iladjer El Mazoul

2,50 5,00 2,00

la belle saison, et l'on arrive dans une campagne au niveau du Tizaouïn , à moins que les eaux n'obligent de s'arrêter plus haut. Les puits commencés dégagent

Ces chiffres peuvent servir à apprécier l'épaisseur relative de ces assises. Les puits sont boisés jusqu'à el Hadjer, que l'on atteint communément entre 5o et 4o mètres. Le boisage

une forte odeur d'hydrogène carboné (niesmar) qui doit

est confié à des ouvriers spéciaux qui débitent le bois et

gêner notablement la respiration des ouvriers.

Au

moment de reprendre, on épuise les eaux à l'aide d'outres en peau terminées à leur partie inférieure par un boyau en cuir. Une corde enroulée sur une poulie spéciale fixée vers le bas des supports de la molette et que les hommes qui manoeuvrent l'outre à l'aide du câble principal tiennent à la main, maintient ce boyau relevé

sur les flancs du vase pendant

le

trajet qu'il par-

court; lorsque l'outre est arrivée à la partie supérieure

du puits, cette corde, en s'enroulant sur une poulie plus basse que la molette, laisse descendre le boyau

posent les cadres dans le puits. Il se compose d'une suite de cadres jointifs de brins de palmier refendus en six. Les variétés de palmiers les plus estimées pour cet objet sont les halouct et les cieglet-nmir, dont le tissu est plus serré et plus résistant. On pose neuf à dix ca-

dres par mètre courant, et chaque tronc de palmier abattu donne le bois nécessaire pour dix à douze cadres. Ces coffrages, qui sont établis avec soin , descendent jusqu'au banc gypseux, au delà duquel on continue sans boiser. La nappe aquifère ne se présente pas toujours immé-

lorsque l'on est arrivé à la partie supérieure du puits, et

diatement au-dessous du banc d'el Mazoul , et l'on a

l'outre se vide dans une rigole spéciale sans que les

quelquefois 15 à 2 o mètres à creuser dans le sable avant de rencontrer l'eau. Le sable que l'on traverse est trèsfin, et principalement formé de petits cristaux de quartz

manoeuvres aient à se déplacer. Le Tizaouïn, qui forme l'assise suivante, est un mé-

lange de sable siliceux, de plâtre et d'argile, à structure arénacée; il recouvre une roche gypseuse rougeâtre et compacte dite el Hadjer, ou la pierre, formée d'un agrégat de petits cristaux lamellaires de gypse blanc jaunâtre, réunis par un ciment argilo-sableux. La cinquième couche, el Mazoul, est une argile blanc verdâtre, très-compacte et très-grasse, au-dessous de laquelle se trouvent les sables aquifères.

et de paillettes de gypse que l'on peut confondre avec du mica ; un échantillon venant de Tebesbesth a donné à l'analyse : Sable siliceux. Argile Peroxyde de fer. Carbonate de chaux. C,rbonate de magnésie.

A reporter

48,90 3,72 6,45 4,94 5,o8

69,09