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MATIÈRES COLORANTES EMPLOYÉES EN CHINE
des Missions étrangères) (i) ; il conduit aux conclusions suivantes i° Les couleurs dites de moufle, c'est-à-dire cuisant
à une température très-basse relativement à celle à laquelle se cuit la porcelaine, sont en nombre essentiellement réduit.
20 La palette se compose non de couleurs propre-
ment dites, mais d'émaux, c'est-à-dire de cristaux plombo-alcalins , diversement colorés par quelques centièmes d'oxydes colorants dissous. (i) Voici, en substance, ce qu'il dit au sujet des couleurs qui sont à la Chine appliquées sur la porcelaine cuite en couverte et destinées à être recuites à la moufle. Sur un leam (once) de céruse, on met deux mas Rouge. d'once) de rouge préparé par la couperose. On les passe (1 par un tamis et on les mêle ensemble à sec ; on les lie l'un à l'autre avec de la gomme de peau de buf. Blanc. Sur un leam de céruse on met trois mas et trois fuen (,L, d'once) de cailloux des plus transparents qu'on a fait calciner avant de les amener à l'état de poussière impalpable. Vert. Le vert foncé se fait en mettant sur un leam de céruse trois mas et trois fuen de poudre de cailloux avec un mas de lom-hia-pien ou battitures de cuivre jaune.
Jaune. Le jaune se fait en mettant sur un leam de céruse trois mas et trois fuen de poudre de cailloux, et un fuen huit ly à deux fuen cinq ly (,',, d'once) de rouge pur n'ayant point encore été mêlé à de la céruse. Bleu. Un leam de céruse, trois mas et trois fuen de poudre de cailloux et deux ly d'azur, forment un bleu foncé qui tire sur le violet. On peut mettre jusqu'à huit ly d'azur. Vert clair. Le mélange de vert et de blanc dans les proportions d'un leam de vert pour deux leam de blanc fait un vert d'eau très-clair. Vert jaune. Deux leam de vert foncé et un leam de jaune donnent le vert kou-lou qui ressemble à la caule des feuilles fanées.
Noir. Le noir se fait avec avec l'azur mis un peu épais et délayé dans la colle de peau de boeuf. On recouvre ensuite avec du blanc les endroits peints. Ce blanc pendant la cuisson s'incorpore dans le noir, de même que le vernis ordinaire s'incorpore dans le bleu de la porcelaine commune.
DANS LA FABRICATION DE LA PORCELAINE.
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5° La composition du cristal est, en générai, peu variée, la coloration toujours légère, et c'est cette légereté de ton, ainsi que la vivacité de la nuance, qui donne aux porcelaines chinoises leur harmonie et leur richesse caractéristiques. 40 Ces émaux sont colorés par l'oxyde de cobalt, l'oxyde de cuivre à l'état de bioxyde, l'or, tous corps facilement solubles dans les flux vitreux, et d'une préparation très-simple.
A ces nuances ils joignent du jaune par l'antimoine et du blanc opaque, tantôt à base d'étain , tantôt à base d'acide arsénique, qu'ils mélangent aux autres émaux, comme ils mêlent ces derniers entre eux pour obtenir des nuances variées en quelque sorte à l'infini, mais qu'il est toujours possible de décomposer et de ramener aux cinq composés élémentaires suivants : bleu par l'oxyde de cobalt, bleu ou vert par l'oxyde de cuivre, rose par l'or, jaune par l'oxyde d'antimoine. Si nous ajoutons à ces émaux l'oxyde de cobalt très-. impur, qui, sous couverte, donnera toujours du bleu, ce même oxyde mêlé à de la céruse pour le faire adhérer avec la couverte, et former du noir ; de l'oxyde de
fer calciné qui, mêlé à e la céruse ou du fondant, donne des rouges de fer mats ou brillants, clairs ou foncés ; enfin de l'or qu'on fait adhérer par l'addition d'un dixième de céruse, nous pourrons nous faire une idée complète des moyens qui constituent toutes les ressources du décorateur chinois.
5° Les émaux sont appliqués à l'eau, quelquefois avec de la dissolution de gomme de peau de buf.
Nous attribuons à la composition particulière des couvertes de la Chine la possibilité de les recouvrir de
matières vitreuses de la nature des émaux, sans que ces dernières écaillent. Nous avons indiqué dans notre