Annales des Mines (1852, série 5, volume 2) [Image 265]

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TRAYAUX FAITS AU BUREAU D'ESSAI

DE L'ÉCOLE DES MINES.

fer au minimum d'oxydation. On sature ensuite par l'ammoniaque qui précipite tout le fer à l'état de sulfure, tandis que les terres alcalines restent entièrement dans la liqueur. On filtre, on lave le sulfnre de

drosulfate transforme bien tout le peroxyde de fer en sulfure, mais ne redissout pas complétement les terres

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fer avec les précautions ordinaires et on le transforme en peroxyde par les méthodes connues. Pour le dosage des terres alcalines , il faut réunir les deux liqueurs qui les contiennent, après avoir décomposé l'hydrosulfate d'ammoniaque et chassé l'hydrogène sulfuré qui pourraient être nuisibles dans les réactions ultérieures. Ce procédé nous a toujours donné des résultats trèsexacts quand nous avons opéré sur des quantités pesées; il est certainement préférable, pour l'exactitude

de la séparation, à l'emploi direct de l'hydrosulfate d'ammoniaque. Ce fait paraît singulier au premier abord ; on peut cependant s'en rendre compte par les considérations suivantes :

Quand on opère comme nous venons de l'indiquer, le fer se trouve dans la liqueur, entièrement à l'état de protoxyde, en présence de sels ammoniacaux et d'hydrogène sulfuré ; l'addition d'ammoniaque ne peut pas

précipiter de l'oxyde de fer, pas plus que de la magnésie. Le fer ne peut se séparer insoluble qu'à l'état de sulfure, et par suite n'a aucune tendance à entraîner les terres alcalines. L'excès d'hydrogène sulfuré em-

pêche le contact et par suite l'absorption de l'acide carbonique de l'air, en sorte qu'il ne peut pas se former de carbonates des terres alcalines. Si , au contraire, on veut employer l'hydrosulfate

d'ammoniaque, il faut saturer d'abord par l'ammoniaque, et par conséquent précipiter au moins une partie du fer à l'état de peroxyde, entraînant une certaine proportion des terres alcalines. L'addition d'hy-

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alcalines.

La séparation de l'alumine des terres alcalines présente la même difficulté que celle du peroxyde de fer.

Quand on sature par l'ammoniaque une dissolution acide contenant alumine et chaux ou magnésie, le précipité retient toujours une certaine proportion de ces deux derniers oxydes, et l'acide acétique, employé froid et très-étendu d'eau, ne peut redissoudre qu'une partie de la chaux ou de la magnésie. Pour obtenir une séparation exacte, il faut recourir au procédé indiqué par M. H. Sainte-Claire-Deville, procédé qu'on applique de la manière suivante : La dissolution des oxydes est saturée par l'ammoniaque,

le précipité est bien lavé, séché et séparé du filtre. On brûle ce dernier et on réunit ses cendres à la matière séchée. On la met ensuite digérer dans l'acide nitrique, dans une capsule de porcelaine ; puis on évapore doucement à sec et on chauffe le résidu jusqu'au rouge sombre. La matière contient alors l'alumine entièrement séparée de l'acide nitrique, et les terres alca-

lines en partie à l'état d'oxydes, en partie à l'état de nitrates. On la met en digestion pendant vingt-quatre heures dans une dissolution moyennement concentrée de nitrate d'ammoniaque à une température de 80 à go degrés. Les oxydes libres alcalins terreux décomposent le sel ammoniacal avec expulsion d'ammoniaque et production de nitrates qui se dissolvent en même temps que la partie non décomposée par calcination. L'alumine calcinée est sans action sur le nitrate d'ammoniaque, et reste seule sans se dissoudre. Ce procédé repose sur deux réactions assez simples, qui sont

Terres alcalines et alu m in e.