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TRAYAUX FAITS AU BUREAU D'ESSAI
DE L'ÉCOLE DES MINES.
terait le plomb et le fer par le carbonate de baryte employé à froid. Contrairement à l'assertion émise par un grand nombre de chimistes, le plomb est entièrement précipité à froid par le carbonate de baryte ; c'est un fait qu'il est facile de vérifier sur le nitrate de plomb employé comme réactif dans les laboratoires ; il ne faut pas douze heures pour que la précipitation soit complète. Nous nous proposons de faire prochainement sur des mélanges pesés une série d'analyses qui nous permettront de décider si cette méthode peut être appliquée avec succès.
ment nos résultats, persuadés que le but désiré depuis longtemps ne peut être atteint que par le concours de
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3° ANALYSES DE PLUSIEURS MATIÈRES EMPLOYÉES DANS LA CONFECTION DES MORTIERS HYDRAULIQUES.
Depuis plusieurs années les ingénieurs des ponts et chaussées chargés des travaux de constructions dans les ports de mer se sont aperçus que les mortiers hydrauliques fabriqués avec des pouzzolanes artificielles, ou des trass d'Andernach , et avec de la chaux et du sable dans les proportions adoptées, se détérioraient rapidement. Ce fait n'est malheureusement que trop bien constaté, et maintenant même l'efficacité des pouzzolanes artificielles, pour les mortiers employés
dans les constructions à la mer, est assez vivement contestée. Il faudra sans doute de longues expériences
pour éclairer la question, encore fort obscure, de la prise des mortiers hydrauliques ; et, pour être décisives, elles devront être faites dans des constructions spéciales à la mer et non pas seulement au laboratoire.
L'analyse bien exacte de toutes les matières employées dans les mortiers reconnus de bonne ou de mauvaise qualité sera nécessairement le point de départ des expériences qui restent à faire. Le bureau d'essais de l'École des mines a déjà reçu et analysé un certain nombre d'échantillons de matières premières et de mortiers; nous publierons successive-.
tous.
Avant d'indiquer la marche que l'on doit suivre pour faire l'analyse des ciments et des mortiers, il est bon d'établir une distinction bien tranchée entre ces deux genres de matériaux. Les ciments sont obtenus par la calcination ménagée d'un mélange de calcaire, d'argile et de sable.
Lorsqu'on soumet à l'action de la chaleur un pareil mélange, il se forme, si la température est suffisamment élevée, un silicate parfaitement défini de chaux et d'alumine, qui est alors complétement inaltérable par l'eau. Ce silicate a toujours une tendance à s'agglomérer, et peut même fondre dans certains cas. Si au contraire la température est assez ménagée, la combinaison n'est plus aussi complète ; la cuisson fait naître dans ce cas une réaction particulière et imparfai-
tement connue entre .la chaux, la silice et l'alumine. Ce composé, qui porte le nom de ciment, jouit de cette
propriété que l'eau y complète la combinaison commencée par la chaleur et détermine la formation d'un hydrosilicate d'alumine et de chaux. Ce silicate, parfaitement défini et stable, mais dont la composition est inconnue, est, après sa formation complète, un composé solide, insoluble dans l'eau , et qui résiste à l'action de ce liquide et des sels qui s'y trouvent en dissolution. Les mortiers sont formés en gâchant les pouzzolanes naturelles ou artificielles, avec de la chaux caustique, du sable, etc. Les pouzzolanes employées doivent contenir une certaine proportion de silice et d'alumine dans un état particulier tel que , par l'immersion dans l'eau,
la chaux puisse se combiner avec ces deux corps et former de toute pièce le composé d'eau, de silice, d'alumine et de chaux dont nous avons parlé précédemment.