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MÉTHODE NOUVELLE 474 les chapitres précédents, diverses conclusions touchant l'avenir réservé aux grands massifs boisés de l'Occident. Je prouverai que les usines au bois, placées dans des conditions convenables, peuvent lutter avec succès contre les usines au charbon de terre, en attribuant au propriétaire de forêts, indépendamment du remboursement des frais de production du bois, une rente assez élevée. Je prouverai aussi que cette rente peut devenir
fort considérable, même dans le cas d'une libre concurrence avec les principales usines au charbon de terre, lorsque le sol est éminemment propre à la production de la matière ligneuse, et surtout lorsque des minerais de qualité supérieure se trouvent à proximité des forêts. Je ferai comprendre en même temps que cet avenir ne peut être assuré aux principaux massifs boisés de l'Occident que par la suppression de l'antagonisme qui s'est établi dans ces derniers temps entre les pro-
priétaires de forêts et les maîtres de forge. Ces deux classes ayant le même intérêt dans la lutte désormais établie entre le bois et le charbon de terre, n'atteindront à la stabilité, qui est aujourd'hui leur principal besoin, qu'en revenant, sous ce rapport, aux principes qui n'ont cessé d'être en vigueur dans les centrées du Nord et de l'Orient, où la métallurgie, fondée sur l'emploi du bois, jouit, depuis plusieurs siècles , d'une
prospérité non interrompue. On s'accorde généralement à reconnaître que l'impulsion donnée à la production du charbon de terre implique la modification des lois spéciales, qui, dans la majeure partie de l'Europe, régissent la propriété forestière : les faits exposés dans cet ouvrage viennent souvent à l'appui de cette
opinion. Je terminerai donc cet exposé en énonçant quelques- uns des principes qui semblent devoir être le point de départ d'une nouvelle législation.
POUR LA FABRICATION DU FER.
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CHAPITRE PREMIER. COMPARAISON DES FRAIS DE PRODUCTION DU BOIS ET DU CHARBON DE TERRE ET DES DÉRIVÉS DE CES COMBUSTIBLES EMPLOYÉS DANS LES USINES MÉTALLURGIQUES.
Pour établir les frais de production des deux com- l4i.oFnraeis, d(feprt o d u bustibles dans des conditions favorables, j'admets que faopiludpuabroL ids,ddan.ns forestier la forêt à laquelle se rapportent les données consignéestrials de 'Europe. ci-après, présente un sol approprié à la croissance des essences forestières qu'on y cultive ; que ces essences sont judicieusement appropriées à la nature du climat, que le mode de culture est choisi de manière à conci-
lier autant que possible les convenances de la reproduction avec l'économie dans la culture, et qu'en résumé chaque hectare de terrain produit annuellement 3. 000 kilog. de ligneux (*).
Dans le même ordre d'idées, j'admets en outre que (*) Le bois, dans l'état où il est récolté ou employé par l'industrie, contient une proportion d'eau hygrométrique variant, pour 1,00 de matière ligneuse contenue, de 0, i5 à 0,85: les évaluations faites en poids offrent donc de l'incertitude quand on n'y joint pas l'indicaLion du Litre pour lequel ce combustible est évalué. Si pour écarter cette difficulté, on évalue, comme le font les métallurgistes praticiens, le bois au volume cordé ou massif, on n'obtient des nombres comparables que pour un
même district forestier, puisque, pour un volume donné, la quantité de matière ligneuse peut varier avec l'essence d'une
contrée à l'autre, dans la proportion du simple au double. L'expérience m'a démontré depuis longtemps que l'évaluation
exacte des bois ne pouvait être basée que sur le poids de la matière ligneuse contenue. Toutes les données numériques de ce mémoire sont présentées dans ce système, et s'appliquent exclusivement à la matière combustible du bois désignée sous le nom de ligneux. La propagation de la nouvelle méthode métallurgique décrite dans cet ouvrage donnera d'ailleurs un nouveau degré d'opportunité à cette innovation, puisque le travail du fer y est fondé essentiellement sur la préparation préalable du ligneux.