Annales des Mines (1853, série 5, volume 3) [Image 258]

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MÉTHODE NOUVELLE

POUR LA FABRICATION DU PER.

vent s'effectuer avec des bois récemment abattus. Pour obtenir du bois tout l'effet utile qu'il peut

exemple aux forges de Lippitzbach , sur la Drave infé-

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donner dans la production des hautes températures, il faut donc en expulser préalablement l'eau hygrométrique qu'il contient. C'est, en effet, le moyen auquel ont eu recours toutes les forges au bois qui, dans ces dernières années, ont appliqué avec succès à la fabrication

du fer les méthodes de travail fondées sur l'emploi des fours à flamme. L'essor que la métallurgie du fer tend à prendre dans cette direction reste subordonné à la découverte de procédés au moyen desquels le bois sera converti en ligneux de la manière la plus simple et la plus économique. Ce problème est déjà en partie résolu dans les forges de la Styrie, de la Carinthie, de la Pologne, de la Russie et de la Suède. Je vais d'abord indiquer les résultats auxquels on est parvenu jusqu'à ce jour ; j'analyserai ensuite les lois physiques qui doivent servir de base à la production du ligneux, et je déduirai de cet exposé les principes théoriques et les formes d'appareils qui semblent convenir le mieux à cette indispensable préparation de la matière ligneuse. Les méthodes assez variées qu'on a mises en usage jusqu'à ce jour, pour convertir le bois en ligneux , se la préparation du rattachent à deux principes différents. ligneux. Dans le premier principe, les gaz brûlés provenant du foyer où se produit la chaleur nécessaire à l'opération, sont mis en contact immédiat avec le bois : ils agissent, en premier lieu, en portant le bois à une température supérieure à oo° C. et en provoquant par là la vaporisation de peau; en second lieu, ils favorisent cette vaporisation par la tendance qu'ils ont eux-mêmes à se saturer de vapeur. Ce principe est appliqué par /o. Description

des deux mettio- .

des principales enaployées pour

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rieure, en Carinthie, au moyen de l'appareil que représentent les fig. à 5 de la Pl. V, et dont la descrip-. tion détaillée se trouve dans l'explication de cette planche placée à la fin du volume. Cet appareil se compose essentiellement d'une chambre rectangulaire en maçonnerie, de 8rn,55 sur 5m,52, ayant pour paroi supérieure une voûte dont le sommet s'élève à 4-,57 au-dessus du sol. Cette chambre est partagée en deux étages par un grillage horizontal : le

compartiment supérieur, d'un volume de iSo mètres cubes (*) , reçoit la charge de bois à convertir en ligneux;

dans le compartiment inférieur, de Go mètres cubes environ, se prépare l'agent de cette conversion, c'est-àdire un courant de gaz brûlés, portés à une température

modérée, insuffisante pour provoquer la carbonisation. Le grillage formant la séparation des deux compartiments se compose simplement de poutres scellées par leurs extrémités dans les parois de la chambre et de poutrelles mobiles placées transversalement sur les premières, et dont l'écartement est réglé d'après les dimensions des bûches de bois. Le bois est chargé dans le four, en partie par deux portes latérales dont le seuil est au

niveau du grillage, en partie par trois orifices pratiqués dans la voûte. Pour faciliter la circulation des gaz chauds au milieu de la masse à dessécher, on y réserve plus de vides qu'il n'en existe dans le bois cordé : ainsi, on ne charge dans le four dont il s'agit ici que io8 stères de bois, c'est-à-dire les 85 centièmes du volume dispo(*) Les chambres à ligneux de Lippitzbach ont des volumes, fort différents : elles reçoivent de 5, à 108 stères de bois : je décris ici l'appareil qui a les plus grandes dimensions.