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POUR LA FABRICATION DU FER.
METHODE NOUVELLE
55o
Une forge qui , en élaborant cette fonte, produirait
chaque année 10.000 tonnes de fer, comprendrait 15 fours à puddler simples, 5 fours à réchauffer, un marteau cingleur, un train de laminoirs pour fer puddlé, 2 trains de laminoirs pour gros fers et pour fers assortis. Je suppose que les flammes sortant des fours à puddler et à réchauffer soient employées à produire la vapeur nécessaire à la mise en action des appareils mécaniques ; j'admets également que les fontes directement soumises au puddlage, sans mazéage préliminaire, donnent des fers parfaitement soudables, et qu'en conséquence on puisse se borner, dans l'ensemble de la fabrication , à pratiquer un double corroyage sur le dixième des fers obtenus. Dans ces conditions ; le prix de vente normal de 16o francs par tonne se composerait approximativement des éléments indiqués ci-après : Frais spéciaux.
fr.
98,25
1t,31 à 75',00 ,85 à 9,10
litetè Douille. Main-d'oeuvre :
18,8ft
fr.
128,95
fr.
Pour le puddlage.. . 51,50 à 3 ,00. 10,50? 2 Ag. 9,88 ( 13,84, Pour le réchauffage. 1 ,20 Pour les machines. . o .i6 2 ,9°- o,56) 4.1,86
2. Frais généraux. 8,5o
Intérêt du capital engagé. Entretien du matériel Main-d'oeuvre. Matériaux.
. .
1J,o5 à 5%75..
. .
2,881 8,63 5.75 2,80
22,57
Direction, administration et surveillance Frais divers : impôts, accidents, frais imprévus. 2,64 8,5e rénéfice évalué à 5 p. ioo du capital engagé. Total du prix de vente de i tonne de fer à la houille. 160,00
Ce prix moyen s'applique à des assortiments généraux de fers marchands, composés en partie de petits
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fers, de rails, de tringles, de cornières, c'est-à-dire de sortes qu'on produit aisément au laminoir, mais qui, dans les anciens modes de fabrication, donnaient lieu, en main-d'oeuvre et en combustible, à des frais considérables. Comparé aux prix des sortes analogues fabriquées au commencement de ce siècle dans la majeure partie des forges européennes, le prix de 16o francs équivaut à une réduction d'au moins 5o p. 100 : il n'est donc point étonnant que, depuis cette époque, les forges au charbon de terre aient pris un si grand essor. Cette prospérité repose en définitive sur deux circonstances principales. En premier lieu, dans les bassins carbonifères de richesse moyenne, le sol recèle cinq cents fois plus de matières combustibles qu'il n'en existe à la
surface dans la plus riche forêt ; d'où il résulte qu'une redevance même considérable attribuée au propriétaire du fonds augmente à peine de mo p. 100 le prix de revient du charbon de terre (16) ; tandis qu'une redevance modérée attribuée au propriétaire d'une forêt, double souvent le prix de revient du bois. En second lieu, l'emploi des fours à flamme et surtout des laminoirs à cannelures, réduit au moins de la moitié, souvent des deux tiers, la quantité de main d'oeuvre qui est encore dépensée dans les forges au bois. La consommation de charbon de terre, qui à l'origine de la nouvelle fabrication s'élevait au décuple du poids de fer fabriqué, a subi elle-même une réduction considérable par suite de l'amélioration du travail des hautsfourneaux, de la suppression du 'mazéage , des perfectionnements apportés à la disposition des fours à puddler et à réchauffer, et surtout grâce à l'emploi qu'on fait aujourd'hui des gaz et des flammes de ces fourneaux pour produire toute la vapeur nécessaire à la mise en action des appareils mécaniques. L'usine pour laquelle