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DE MINÉRALOGIE.
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EXTRAITS
paraison entre les espèces : la forme primitive, il substitue en effet l'une des formes secondaires, prise parmi les données les
plus simples. Par cet échange de formes, il fait rentrer les différents groupes d'espèces les uns dans les autres, et il constate que le plésiomorphisme a une grande généralité. M. Delafosse ajoute que, de même que l'isomorphisme de M. Laurent, le plésiomorphisme ne se renferme pas dans les limites d'un même système cristallin, mais qu'il s'étend de l'un à l'autre système et qu'il peut même les envahir tous. Ainsi, il a reconnu que dans le système rhomboédrique la plupart des espèces ont, comme le calcaire, une variété voisine du cube ou cuboïde; en effet, le nitrate de soude, la proustite, l'argyrythrose ont des rhomboèdres cuboïdes, dont les angles sont respectivement 89° 18', 90. 25', 910. Le système des prismes droits à base rhombe est de tous les systèmes celui dans lequel le plésiomorphisme des espèces, soit entre elles, soit avec celles des systèmes précédents, est le plus manifeste. En effet, sur cent quarante espèces qui lui appar» tiennent, cinquante au moins ont pour formes primitives des prismes dont les angles varient de 118° à 1 2 2° en oscillant autour de l'angle limite i20°. Ces espèces offrent donc » un passage au prisme hexagonal régulier, c'est-à-dire au » système rhomboédrique. D'un autre côté, un grand nombre » d'autres espèces ont pour formes primitives des prismes dont
» l'angle varie de 880 à 920, en oscillant autour de l'angle
limite 90°; celles-ci offrent donc une transition bien marquée » avec le système du prisme à base carrée. » M. Dela fosse a publié en outre un mémoire sur une relation qui se manifeste dans certains cas entre la forme cristalline des minéraux et entre leur composition atomique. ( Voir AnXIX , p. 5 et le rapport de M. Dunales des Mines, le frénoy sur ce mémoire : Comptes-rendus, t. XXXII , p. 545.)
Ho...-
morphisme.
à
M. Hansmann ( i) s'est occupé de recherches analogues celles de M. Dela fosse : il appelle homomorphes les substances qui sont plésiomorphes et qui appartiennent à un même système cristallin ; Phommomorphisme est donc un cas parti-
M. Hausmann fait observer qu'on peut choisir pour le sulfate de chaux anhydre (karsténite) une forme primitive telle que ses angles diffèrent très-peu des angles des sulfates de baryte et de strontiane; ses formes secondaires ont alors beaucoup de ressemblance avec les formes secondaires de ces sulfates. Le sulfate de potasse (glasérite) peut aussi être rapproché des minéraux précédents, lorsqu'on adopte pour axe principal la petite diagonale de M. Mitscherlich. Enfin, il en est encore de même pour le sulfate de soude (Thénardite) lorsqu'on change convenablement les axes et la forme primitive. Le tableau suivant fait connaître, d'après M. Hausmann, le volume spécifique de ces divers sulfates, les rapports de leurs axes, ainsi que leurs principaux angles Angles.
Volume
spécifique. Rapport des axes. KO , S03
Na0, So3 BaO, 803 Pb0, S031
Sr0, S03 CaO, S03
0,7431 0,7494
412,23 330,18 329,37 400,75 293,47 289,99
0,7659 : 0,7686 0,7817
1
- 0,6234
- 1
1
0,6084
- 0.6131
0,7636 : 1 : 0,6531
oP 120- 20, 118° 46' 116° 22' 117" 20' 117° 10' 113° 42'
'1>
ooP
1060 46' 1060 18'
75" 8' 76° 34'
6' 104° 55' 103" 53' 105° 16'
78" 18' 76° 49' 76° 2'
105°
81° 6'
On voit que les sulfates vérifient la loi générale établie par M. Hermann Kopp pour les substances homceomorphes ; en effet, plus leurs volumes spécifiques s'approchent d'être égaux, plus il y a de concordance dans leurs angles et dans les rapports de leu4s axes.
En outre, dans les sulfates anhydres de base RO, lorsque le volume spécifique diminue, le plus petit axe horizontal augmente généralement ; par conséquent l'angle obtus de la base diminue.
M. Hansmann remarque encore qu'en admettant pour les sulfates les formes primitives qu'il propose, ces sulfates se laissent facilement comparer aux carbonates des mêmes bases ;
en effet le tableau suivant montre que pour les carbonates de baryte, de strontiane , de plomb et de chaux (arragonite), les angles diffèrent au plus de quelques degrés Angles.
Volume speeilique.
culier de plésiomorphisme. BaO, CO2.
. .
.
Sio, co2.... Pb0, CO2.
(1) Hausmann. Kcenigliche Gesellschaft der Wissenschaften. Ocettingue 1851,31 mal, n. 6; Jahrosbericht von J. Liebig und H. Kopp. lolI. p. 17.
1
0,5717 0,5918
.
. .
CaO, CO2... .
286,65 255,33 258,90 210,98
P 1180 ao' 117° 19' 117° 13' 116° 16'
r.0 105" 6'
77. 30'
(os° 12'
80° 12' 80° 20' 81° 33'
108° 16' 408° 27'