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l',UT ET MOYENS D'EXÉCUTION
cartes, afin de déterminer avec précision la classifica,
tion des divers ordres de faits et de renseignements qu'elle est destinée à offrir et la manière la plus convenable de les représenter graphiquement. 1° Carte minéralogique. Définition
de quelques expressions.
La nature de la terre végétale et celle du sous-sol sont les principales désignations que doit offrir la carte agronomique minéralogique. Avant d'examiner quelle est la meilleure classification à adopter pour ces deux
éléments si importants à connaître en agriculture, il convient d'abord d'en donner une définition exacte. Lorsqu'on observe la série des couches qui constituent l'écorce du globe, on trouve que presque partout la dernière ou la plus élevée est composée de matières
meubles, consistant en détritus de nature en général très-variée, dont l'apport est dû, au moins en partie, à des causes actuellement agissantes. Lorsqu'on dresse la carte géologique d'une contrée, on est obligé de faire abstraction de cette dernière couche, car la classification des terrains ayant pour base leur ordre chronolo-
gique, la teinte qu'il conviendrait d'adopter pour les divers amas de débris dus aux causes actuelles couvrirait presque toute la carte. Au-dessous de cette couche meuble superficielle , que l'on désigne communément par le nom de terre, en observe immédiatement d'autres masses minérales dont la formation remonte bien au delà de notre époque, quelquefois jusqu'aux temps les plus reculés de la géologie. Ces masses minérales constituent ce que j'appellerai le sous-sol géologique. Elles
n'ont, en général, d'autre rapport avec la terre située au-dessus que de lui avoir fourni une quantité plus ou moins grande de détritus résultant de leur désagrégation ou de leur décomposition actuelle.
DES CARTES AGRONOMIQUES.
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La terre végétale proprement dite, ou le sol végétal, es la partie la plus superficielle de la terre, celle qui sert de support aux plantes et où s'accomplissent eu partie les phénomènes de la végétation. Son épaisseur, très-variable, dépend de la nature des cultures. Ainsi, cm admet qu'elle est de o11",2o à om,25 pour les céréales et qu'elle ne s'étend pas, en générai, au delà de 0-,8.0 pour les autres plantes herbacées. Lorsque le sol est couvert d'arbres ou d'arbrisseaux, elle peut dépasser de beaucoup cette limite. Toutes les fois que la terre a une grande épaisseur, elle se divise en deux parties qu'il importe de distinguer. L'une, supérieure, est le sol végétal tel que l'on vient de le définir ; l'autre, située immédiatement audessous, s'étend jusqu'au sous-sol géologique. Je nommerai sous-sol terreux cette partie çle la terre qui est intermédiaire entre le sol végétal et la roche géologique sous-jacente. Comme elle a la même origine moderne et qu'elle est due aux mêmes causes que la terre végétale, elle n'en est en réalité que la continuation ; cependant elle en diffère par l'absence de l'humus, qui est un produit de la décomposition des matières organiques,
et quelquefois, quoique rarement, par une différence sensible de composition minéralogique.
Il résulte de ces définitions que le sous-sol terreux doit manquer dans deux circonstances: d'abord lorsque la terre n'a qu'une épaisseur juste suffisante pour renfermer les racines des plantes ; en second lieu, lorsque le sous-sol géologique est lui-même une matière meuble dont la partie supérieure, altérée dans sa composition et sa texture par les agents physiques actuels, sert de terre végétale. Hormis ces deux cas, le sous-sol terreux existe
toujours, et pour plus de clarté il m'a paru utile de le
distinger.