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BUT ET MOYENS D'EXÉCUTION
Les mots terre, terre végétale, sous-sol terreux, soussol géologique étant définis, il me reste à faire observer que celles de ces masses minérales dont il importe le plus de faire connaître la nature sur une carte agronomique, sont la terre végétale, dont le contact avec les plantes est immédiat, et le sous-sol géologique, dont l'influence sur la végétation est plus grande que celle du sous-sol terreux, toutes les fois que ce dernier ne diffère pas sensiblement du sol végétal par sa composi-
tion minéralogique. Le contraire arrive quelquefois pour les terres alluviales qui doivent leur origine aux
Classification des
ferres végétales adoptée par les auteurs.
débordements des cours d'eau actuels. Suivant les circonstances, leur partie la plus superficielle peut être formée d'une couche sablonneuse ou limoneuse reposant sur un lit de cailloux roulés et vice versa. Dans ce cas, qui au reste n'est pas fréquent et ne se rencontre que dans les terrains d'alluvion , le sous-sol terreux est évidemment celui que l'on doit indiquer de préférence, comme étant le plus influent. Les terres végétales doivent leur origine à des causes variées. Elles sont formées en partie des détritus de la roche géologique sous-jacente ; en partie de matières étrangères amenées accidentellement de lieux plus ou moins éloignés par les eaux courantes ou par d'autres
agents physiques, en partie de matières organiques décomposées appelées humus, provenant surtout des végétaux qui y croissent spontanément. En ayant égard à la fois à l'état physique et à la nature chimique des substances minérales qui entrent dans leur composition, on y distingue principalement des cailloux et des graviers de toute espèce, du sable fin pouvant appartenir aussi à toute espèce de roches, du carbonate de chaux en mélange intime et de l'argile.
On y rencontre aussi, quoiqu'en proportions en
DES CARTES AGRONOMIQUES.
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général moindres, de l'oxyde de fer et du carbonate de magnésie. Enfin, une analyse complète y fait encore découvrir des sels alcalins, des phosphates terreux et
d'autres principes variés, en très-faible quantité. En joignant à ces divers éléments l'humus, on voit que la composition d'un sol végétal peut être très-complexe. Il est rare que les principales substances qui entrent dans cette composition soient en proportions à peu près égales. Presque toujours l'une d'elles domine beaucoup relativement aux autres, et détermine les caractères minéralogiques de l'ensemble. C'est sur ce fait qu'on s'est basé en général pour classer les terres. Ainsi la plupart des agronomes les divisent en caillouteuses, sablonneuses, calcaires, argileuses, etc., etc. Ce principe de classification m'a paru offrir, quand j'ai cherché à l'appliquer, un grave inconvénient, celui d'être très-peu utile dans la pratique. Ce qui importe surtout à un agriculteur, c'est de savoir si sa terre est susceptible d'être amendée, et, en cas de réponse affirmative, quelle est la substance dont l'addition doit produire une améliora-. tion. Sous ce rapport, la connaissance de l'élément minéralogique dominant ne lui apprend rien de précis. Une terre dite calcaire peut être une excellente terre; elle peut être aussi très-mauvaise. Les amendements qui lui conviennent peuvent être, suivant les cas, de l'argile ou une matière sablonneuse. On ne remédierait pas à cet inconvénient en désignant les terres par des mots composés qui rappelleraient deux de leurs éléments principaux, par exemple par les mots argilo-calcaire , argilo-siliceux , etc. ; car les proportions de ces deux éléments n'étant pas indiquées, il resterait toujours à savoir si le sol a besoin d'amendements, et si cette question était résolue affirmativement, il y aurait encore de l'incertitude sur la nature de l'amendement, qui va