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BUT ET MOYENS D'EXÉCUTION
rierait suivant que l'un des deux éléments indiqués (laminerait beaucoup relativement à l'autre. il n'y a réel, ment que l'analyse complète d'une terre qui puisse indiquer si sa composition est vicieuse, et comment on peut y remédier ; et encore, dans ce cas, l'on s'exposerait à de graves erreurs si, avant de precéder aux amendements indiqués par la théorie, on n'avait pas égard aux circonstances, physiques particulières dans lesquelles se trouve le sol analysé et aux genres de récoltes qu'on en retire. Un terrain essentiellement sablonneux n'a pas besoin d'amendements s'il est placé dans le voisinage d'une source abondante qui l'abreuve de nombreuses filtrations. Une terre trop argileuse en plaine, ou sous un climat humide peut être très-fertile sur les flancs d'une montagne, ou sous un ciel plus sec. Celui qui s'aviserait de transporter de l'argile sur les coteaux arides et caillouteux où croît le vin de l'Hermitage , commettrait sans doute une bévue énorme qui serait cependant parfaitement justifiée par l'analyse chimique considérée exclusivement. Concluons de là que la connaissance, même complète, de la nature minéralogique d'un sol ne suffit pas pour indiquer d'une manière certaine les améliorations dont il est susceptible. Une carte agronomique devant présenter surtout des indications utiles am point de vue pratique, j'ai été conduit à adopter une autre classification' de terres végétales, basée sur les principaux vices de constitution physique ou chimique qu'elles peuvent présenter. Avant d'exposer cette classification, je rappellerai d'abord les principes sur lesquels est fondée la théorie des amendements. Principes d'une autre classification,
On dit qu'une terre est naturellement plus fertile qu une autre lorsqu'a dose égale d'engrais artificiels, ou même sans ces engrais, la première donne des ré -
DES CARTES AGRONOMIQUES.
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coltes plus belles, plus variées, plus continues que la seconde.
La fertilité naturelle d'un sol dépend d'un grand nombre de circonstances physiques. Les unes qu'on pourrait appeler extérieures sont le climat, l'exposition, la pente du sol, son altitude, le voisinage des eaux (je
source, etc.; les autres intérieures, sont les qualités physiques et chimiques de la terre. Il n'est pas au pouvoir de l'homme de changer les premières ; l'art peut jusqu'à un certain point améliorer les secondes. Les principales qualités physiques d'une bonne terre sont d'être convenablement hygroscopique, c'est-à-dire de retenir dans une juste mesure l'humidité qui est indispensable à la vie des plantes ; d'être facilement divisible, ce qui permet aux racines de s'étendre libre-
ment ; enfin de se laisser pénétrer par les gaz et les vapeurs atmosphériques, qui apportent avec eux des principes fécondants. Ses qualités chimiques sont de renfermer dans une proportion qui ne soit pas trop faible les diverses substances minérales salines et alca-
lines que le sol fournit aux végétaux, et qui, malgré leur faible proportion , en sont une partie essentielle ; ce sont ces substances qui composent les cendres de ces végétaux. Une bonne terre doit renfermer aussi une certaine quantité d'humus, que l'on sait être une source lente et continue d'acide carbonique, très-utile au développement des semences.
L'expérience prouve que ce sont les qualités physiques de la terre qui ont le plus d'influence sur la nature et la beauté de- la végétation. Ainsi deux terres d'une constitution chimique différente, mais qui se rapprocheront par leurs propriétés physiques, offriront la même flore, et réciproquement si la constitution chimique étant à peu près la même, les propriétés phy-