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BUT ET MOYENS D'EXÉCUTION
DES CARTES AGRONOMIQUES.
influence secondaire. C'est ainsi qu'aux environs du
riche vallée de l'Isère. Toutes les récoltes propres au pays peuvent y prospérer. Le deuxième étage de la même région est une zone comprise entre 250 et 55o mètres d'altitude ; elle cor-
Villard-d'Arène (Hautes-Alpes) et sur le mont Gerièvre les seigles peuvent mûrir à 1. 800 et 1.900 mètres d'élévation, et qu'au contraire au mont Taillefer, près du bourg d'Oisans , les arbustes mêmes cessent de croître
à cette hauteur, et qu'on n'y trouve plus que des pe-
respond aux coteaux qui bordent la plaine et à quelques vallées et plateaux peu élevés, dans la partie nord-ouest
louses et des chalets. En comparant les lieux On ne voit pas de différences sensibles quant à l'exposition, mais les hautes vallées de la Romanche et de la Durance au-
du département. C'est là que se trouvent à peu près
dessus desquelles s'élèvent le Villard - d'Arène et le mont Genèvre n'ont pas moins de 1.3oo à 1.4.00 mètres
dente et forme comme un second gradin dans cette partie des Alpes. Elle se divise également en deux étages. Le
d'altitude, tandis que la plaine du Bourg-d'Oisans,
premier, dont l'altitude est de 55o à 1. oo mètres,
que domine le mont Taillefer, n'a que 700 mètres en-
correspond aux plateaux et hautes vallées qui dominent le Rhône et l'Isère. Les cantons de la Mure, de Mons,
viron.
La division altitudinale d'une contrée d'après les limites supérieures de certaines cultures n'est donc pas susceptible d'une précision suffisante. 11 vaut mieux prendre pour base les principaux traits topographiques du pays, comme la plaine, les collines, les plateaux, les hautes vallées et les sommités. En comparant ensuite dans leur ensemble les cultures répandues dans chaque zone, on observe des différences sensibles bien propres à faire ressortir la part d'influence qu'exerce l'altitude du sol sur la végétation. Application Le sol du département de l'Isère, que je prendrai au département de l'Isère, pour exemple, m'a paru se diviser naturellement dans le sens de la hauteur en trois régions principales que je désignerai sous les noms de basse, de moyenne et de haute, chacune d'elles présentant elle-même d'eux étages successifs. Le premier étage de la région basse comprend tout le sol inférieur à un plan horizontal qui passerait à 250 mè-
tres au-dessus du niveau de la mer. C'est la plaine proprement dite, dont font partie les bords du Rhône et la
tous les vignobles du pays.
La région moyenne est assez distincte de la précé-
de Corps, du Villard-de-Lans, etc., en font partie. Le raisin ne peut mûrir à cette hauteur. Les principales récoltes consistent en céréales, froment, seigle, avoine; en pommes de terre, etc. C'est aussi la région des bois taillis et des prairies. Le deuxième étage de la région moyenne comprend les versants des montagnes qui, dans l'arrondissement de Grenoble, s'élèvent au-dessus du massif formé par les plateaux et hautes vallées. Cet étage, commençant à 1, ioo mètres, s'étend jusqu'à 1.700 mètres au-dessus
du niveau de la mer. Entre ces limites, on ne cultive plus le froment, ou tout au moins il est rare : c'est le seigle qui domine. Dans la plupart des localités, partie supérieure de cette zone n'offre que des bois résineux ou des pâturages. La région haute comprend la partie supérieure des
chaînes de montagnes. Son premier étage correspond aux sommités et aux lignes de faîte de 1.700 à 2.5oo mètres de hauteur. Les bois ne tardent pas à disparaître dès que l'on a atteint cette zone. On n'y