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MÉTHODE POUR DÉTERMINER
fer magnétique renfermées dans beaucoup de serpentines. Souvent alors sur un espace assez étendu, on ne peut aucunement compter sur les indications de la boussole pour le relèvement des directions ; et les accidents du sol, la disposition des masses peuvent être tels, qu'il serait très-difficile, ou tout au moins fort long, de se transporter sur un point propice pour faire une observation de quelque valeur. Comme d'ailleurs on ne peut, dans une région à roches magnétiques, avoir aucune certitude de la non-déviation de l'aiguille en tel ou tel point, la boussole devrait prendre un rôle tout différent de son rôle habituel, et servir à reconnaître l'influence et le mode d'action sur l'aiguille aimantée des masses minérales au milieu ou dans le voisinage desquelles on la promène. On comprend qu'indépendamment de leur intérêt scientifique, des observations du dernier genre suffisamment multipliées, pourraient fournir, sur la consistance d'une masse minérale, des données précises dont il serait, dans certains cas, possible de tirer des indications utiles pour l'exploitation de cette masse. Dans le département de la Corse, où les roches serpentineuses sont fréquemment magnétiques et renferment des gisements considérables de fer oxydulé , nous avons été dans l'obligation de nous passer de la boussole pour le relèvement des directions et d'imaginer, pour y suppléer, une méthode d'observation non moins rapide, d'une exactitude à peu près égale, et dont l'emploi ne comporte aucune difficulté. Depuis longtemps nous nous servons pour cet objet d'une simple montre de poche ; ses indications observées, comme il sera dit ci-après, et combinées avec certaines données géographiques et astronomiques fournissent les éléments d'une épure très-facile des directions à relever.
LA DIREMION DES COUCHES.
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Si, au lieu de rechercher la représentation graphique de ces directions, on voulait obtenir la valeur des angles que forme chacune d'elles, avec le méridien
magnétique, on la déduirait de la résolution d'un triangle sphérique.
Cette méthode est fondée sur la connaissance de l'angle que forme avec la direction à relever l'ombre du fil à plomb, et sur celle de l'heure de l'observation de la latitude du point, ainsi que la déclinaison du soleil.
De ces quatre éléments, les trois derniers déterminent la direction de l'ombre du fil à plomb et permettent,
soit de l'assigner sur un plan où la méridienne serait marquée, soit de calculer trigonométriquement la valeur de l'angle compris entre l'ombre et la méridienne. En rapprochant de cet angle ainsi figuré ou calculé, le premier des quatre éléments, on pourra rapporter sur le plan, ou assigner en valeur numérique, l'angle formé par la direction observée avec le méridien géographique. La déclinaison du soleil correspondante au jour de l'observation sera cherchée dans les ouvrages spéciaux,
la latitude du lieu sera fournie par la carte du pays, que nous supposons d'ailleurs assez détaillée pour per-
mettre de l'assigner avec une suffisante exactitude ; l'heure et l'angle seront fournis par l'observation. L'emploi d'une montre ordinaire permet d'obtenir l'une et l'autre de ces données avec l'approximation d'un sixième de minute environ pour la première, et partant d'un degré pour la seconde, en opérant sans plus de soin que l'on n'en prend d'ordinaire dans les observations au moyen de la boussole du géologue. En
s'aidant d'un support placé à l'extrémité d'un bâton fixé en terre, comme le font quelques géologues pour leur boussole, on peut, en opérant avec un crin ou un