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EMPLOI DU CHLORE
'À 410
lime chauffée à 4o° ou à 5o0, l'oxyde et le carbonate de
plomb sont oxydés très- rapidement, et transformés complètement en peroxyde, qui se sépare parfaitement pur et facile à laver. Nous reviendrons plus loin sur ce sujet. Dissolution acétique. - L'acétate de plomb, mis en dissolution avec un acétate alcalin (i) et de l'acide acétique en excès, est assez rapidement décomposé par le chlore à la température de 4o0 à 500. Le plomb se trans-
forme en oxyde puce qui se sépare, bien nettement insoluble dans la liqueur acide. Il faut avoir soin de proportionner la quantité d'acé-
tate alcalin, d'acide acétique libre et de chlore, à la quantité de plomb qu'il s'agit de précipiter. L'action serait très-longue si pour un poids très-faible de plomb on employait un grand excès des autres réactifs. La netteté et la rapidité de ce procédé permettent de séparer très-exactement et en peu de temps le plomb d'un certain nombre de métaux. Nous l'avons employé pour séparer l'oxyde de plomb des alcalis, des terres alcalines, des terres, des oxydes de zinc, de nickel et de cuivre. Pour les premiers , la méthode ordinaire, qui em-
ploie l'hydrogène sulfuré, est très-exacte , mais plus longue dans certains cas, et moins commode pour les dosages ; mais pour les derniers, c'est-à-dire pour les oxydes de zinc, de nickel et de cuivre, on n'avait pas indiqué jusqu'à présent de procédé exact de séparation.
Nous croyons nécessaire de développer cette assertion. (i) La même action a lieu avec les acétates de toutes les bases fortes qui ne sont pas susceptibles de se peroxyder par le chlore en présence de l'acide acétique en excès.
DANS LES ANALYSES.
Pour séparer le plomb du cuivre, on ne peut, en général, s'appuyer que sur l'insolubilité du sulfate de plomb. Il faut précipiter les deux métaux à l'état de sulfures, et transformer les sulfures en sulfates , au moyen de l'acide azotique et de l'acide sulfurique. Il faut ensuite évaporer à sec et chauffer jusqu'au rouge sombre, afin de chasser l'excès des acides. On reprend ensuite par l'eau pour dissoudre le sulfate de cuivre, en laissant insoluble le sulfate de plomb.
Nous avons déjà signalé précédemment, comme causes d'erreur dans ce moyen de dosage du plomb, la volatilisation dans le grillage du filtre , ainsi que les pertes produites dans l'évaporation à sec et dans la calcination. A ces deux causes, il faut ajouter les deux suivantes i° Dans la calcination, on doit chauffer au point de volatiliser tout l'acide sulfurique en excès , et il faut
éviter en même temps que la température puisse, en aucun point de la masse, s'élever jusqu'au degré auquel commence la décomposition du sulfate de cuivre c'est une condition difficile à remplir ;
20 En supposant même qu'on ait bien réussi dans cette calcination, il faut encore remarquer que le sulfate de plomb n'est pas complètement insoluble dans l'eau. De là résulte l'impossibilité de dissoudre tout le sulfate de cuivre , sans dissoudre en même temps un peu de sulfate de plomb. Une longue expérience de ce procédé de séparation nous permet d'affirmer que les pertes ne s'élèvent pas ordinairement à moins de io p. 100 du plomb qui doit être dosé. Quand on doit séparer le plomb du zinc et du nickel l'hydrogène sulfuré ne peut donner de bons résultats
parce que le plomb n'est complètement précipité par