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ÉTUDE GÉOLOGIQUE
Des trois étages de la craie, c'est celui qui dans son ensemble a été le moins bouleversé par les éruptions ophitiques et qui a le mieux conservé la direction imprimée par le soulèvement pyrénéen. On verra plus tard pourquoi cette direction est plus près de la ligne E.--0. que de celle des Pyrénées elles-mêmes. La succession des étages de la craie est très-obser-
vable, quand on suit la côte de la mer, de Biaritz Saint-Jean-de-Luz. Un peu au sud de Biaritz , on trouve des couches de calcaire compacte à silex ou sans silex
semblables à celles de Tercis et renfermant plusieurs fossiles identiques. Puis viennent des couches plus ou moins marneuses présentant tous les degrés de compacité et de coloration de celle de Briscous et passant, par nuances insensibles, à des marnes colorées tout à fait argileuses, suivies de calcaires marneux également colorés. C'est dans l'alignement des bancs marneux gris que sont ouvertes les carrières qui exploitent le ciment de Guétary. Plus loin enfin les couches deviennent plus dures et plus minces : elles renferment des silex à lits continus, comme à Bidache, et les mêmes empreintes végétales. Certaines portions deviennent de véritables schistes. Dans toute cette succession, le parallélisme des couches n'est jamais altéré ; elles se recouvrent les unes les autres, en affectant des l'id"-misons croissantes à mesure qu'on se rapproche de la chaîne des Pyrénées. Cette coupe naturelle se rattache d'ailleurs à la constitution générale de la contrée. Ainsi c'est dans la direction des couches dures que sont situés les calcaires compactes des environs de Bayonne, d'Urcuit , etc., dans l'alignement des couches marneuses colorées que sont les formations de Villefranque , de Briscous , de Caresse, etc. ; dans l'alignement enfin des couches schisteuses et à silex de Saint-Jean-de-Lux que
SUR LE BASSIN DE L'ADOUR.
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se trouvent les grès verts de Saint-Palais, Mauléon , Oleron , etc. Ces orientations générales sont d'ailleurs plus ou moins altérées non-seulement par les éruptions
locales, mais encore par la manière même dont le grand soulèvement pyrénéen s'est produit. La formation crétacée n'a pas été en effet soulevée tout d'une
pièce et d'une manière en quelque sorte solidaire ; mais les fractures transversales qui se sont produites dans les couches ont eu pour résultat de redresser davantage certains lambeaux qui ont formé dans les mers postérieures des rivages plus avancés vers le nord. Notre intention est seulement de faire sentir dans la distribution des terrains crétacés du bassin de l'Adour, la trace d'une cause générale que les phénomènes subséquents n'ont pu complétement dissimuler. Nous n'aurons que peu de mots à ajouter pour compléter l'exposé des caractères des roches composant cet étage. Ils offrent en effet une régularité et une constance telles qu'on peut en donner une idée suffisamment précise sans s'étendre longuement. La composition minéralogique de la pierre passe du calcaire presque pur au grès calcaire. Les bancs les
moins chargés d'éléments siliceux sont de couleur blanche ou gris jaunâtre : ils se taillent facilement et peuvent porter des moulures fines ; comme ils ont d'ail-
leurs une épaisseur qui va jusqu'à 6o centimètres, ils sont précieux pour fournir des pierres d'appareil pour les constructions importantes. Quoique ce calcaire soit le plus pur de la formation, il est encore trop mêlé d'éléments siliceux et argileux pour pouvoir être converti en chaux par la cuisson.
Les assises formées de calcaire moins pur sont de deux sortes. Les unes sont plus ou moins marneuses, colorées en bleu ou en gris foncé d'autant plus forte-