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SUR LE BASSIN DE L'ADOUR. 57G
ÉTUDE GÉOLOGIQUE
ment que l'élément argileux y prédomine. La pierre qu'un extrait de ces bancs est très-gelive et impropre aux constructions. La seconde variété est caractérisée par la présence du sable en grains répandu dans la masse : cette variété passe souvent au grès calcaire. Dans les diverses assises, il est un certain nombre
de caractères généraux dignes d'être notés. Les surfaces des bancs sont toujours couvertes de feuillets schisteux portant les empreintes végétales dont nous avons déjà parlé et pétris de petits graviers fort durs dont la grosseur variable atteint quelquefois celle d'une noisette ; on voit même souvent des parties compactes appartenant à la masse intérieure des bancs pétries de ces petits graviers. On peut remarquer aussi que certains de ces feuillets schisteux sont imprégnés de matière charbonneuse, et que d'autres sont enduits d'une légère couche verdâtre onctueuse au toucher. Les bancs ont généralement dans leur masse des fils ou joints parallèles à la stratification et selon lesquels ils se délitent, circonstance très-fâcheuse pour l'emploi de cette pierre dans les constructions. Il existe aussi dans la masse des bancs d'autres fils très-différents gé-
néralement blancs et souvent spathiques; ces fils se croisent dans tous les sens et ne paraissent affecter aucune direction déterminée : nous les regardons comme
correspondant aux brisures qui ont été déterminées dans la roche lors de sa dislocation par le soulèvement pyrénéen. Au reste ces joints transversaux de rupture ont été tellement bien cimentés par l'introduction des dissolutions spathiques que les pierres se rompent trèsrarement selon ces joints et qu'on peut en faire empiétement abstraction lorsqu'on s'occupe des conditions de solidité à requérir dans les blocs de pierre de taille.
Nous avons dit qu'un grand nombre des assises de cet étage contenaient des lits de silex. La couleur de ces silex passe du blanc jaunâtre au bleu foncé et au noir; la pierre à feu ne se trouve jamais exactement sur les
faces des strates; elle en est toujours séparée par une couche calcaire qui quelquefois se réduit, il est vrai, une faible épaisseur ; mais le plus souvent les lits de silex sont dans l'épaisseur des bancs. Nous avons dit que la pierre de Bidache a de nombreux fils et peut se diviser en minces feuillets parallèlement à la stratification : il est à remarquer que cette division n'a jamais lieu au contact des couches de silex et rarement dans l'épaisseur de ces couches ; on doit considérer ces silex comme ayant une adhérence à la pierre calcaire et une cohésion propre plus forte que la cohésion des strates élémentaires de la pierre calcaire elle-même. Disons enfin que cette formation passe complétement
au grès en un grand nombre de points, notamment à Narp et Arranjuzan , dans la vallée du gave d'Oleron , et à Guiche, sur la rive gauche de l'Adour. La formation du grès vert dont nous venons de décrire les principaux caractères manifestés dans la région subpyrénéenne, est limitée au sud par le pied même
de la chaîne des Pyrénées. Elle s'appuie sur le grès bigarré près de la montagne de la Bayonnette, à 4 ou 5 kilomètres d'Urugne , ainsi qu'à Saint-Jean-Pied-dePort, à Bagnères-de-Bigorre, etc. ; sur le calcaire de transition, dans les environs d'Espelette et d'Itxassou, à la forge de Larrau , à Laruns , à Argelez , etc. ; sur les roches granitiques, à Louhossoa, près Cambo , oit l'on trouve les carrières de kaolin, dans les environs de Bagnères , etc. Le terrain jurassique n'est pas visible dans la région qui nous occupe. Toutefois nous croyons TOME IV, i853.
9.6