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ÉTUDE GÉOLOGIQUE
ultérieurs révélèrent l'existence d'un banc de sel gemme considérable. Le banc a été rencontré par deux sondages distants l'un de l'autre de 4o mètres environ. La sonde a atteint le sel, dans les deux puits, exactement à la même profondeur, à 64 mètres au-dessous du sol, qui en ce point
est parfaitement horizontal. Le directeur des travaux avait conclu de ce fait que le banc de sel lui-même était horizontal. On serait effectivement en droit de le conclure au premier abord, car les deux sondages n'étaient point orientés suivant la direction des couches calcaires
voisines, et par suite suivant la direction présumable du sel. Les couches calcaires, en deçà et au delà de la région explorée, ont au contraire une direction commune , perpendiculaire à la ligne des deux sondages. La rencontre du sel aux mêmes profondeurs semblait donc indiquer que la masse était horizontale. En outre
les sondages ont traversé , aux deux endroits, les mêmes épaisseurs des marnes colorées, et ensuite une même épaisseur de gypse superposé au sel. Nous pensons qu'il s'est produit à Oraas exactement le même phénomène qu'à Villefranque. Le terrain a été bouleversé et redressé par l'ophite. Les couches, qui semblent enclaver le gîte, sont situées à l'est et à l'ouest de celui-ci et ont une direction N-S., l'inclinaison est sensiblement partout la même, de 7o à 800, et le plongement est de même sens, vers l'est. On ne saurait donc se refuser à voir dans ce terrain une formation continue, que la zone salifère, large de 600 à 700 mètres, dissimule accidentellement, mais ne détruit en aucune façon. Les couches redressées sont les mêmes qu'on voit au sud de Villefranque , c'est-àdire une succession de lits minces de calcaire compacte et passant au grès, alternant avec la marne feuilletée.
SUR LE BASSIN DE L'ADOUR.
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Dans l'orientation de la zone salifère, apparaissent à 2 kilomètres d'Oraas vers Carresse les calcaires marneux colorés semblables à ceux qui à Villefranque enclavent le sel. E est donc probable que cette formation existait aussi à Oraas , et était redressée comme sont
redressées encore les couches plus résistantes qui la comprennent et qui, à l'est et à l'ouest de la saline, forment deux éminences dominant le terrain plat où celle-ci est ouverte. Du reste, en envisageant la contrée
dans son ensemble, on voit les formations salifères d'Oraas et de Salies recouvertes vers le nord par les marnes et les craies qui affleurent en divers lieux, notamment à Ramons, Puy-oo et Bellac(', et s'appuyant vers le sud sur les grès verts mis à nu dans la tranchée profonde formée par le lit du gave d'Oloron.
L'horizontalité des couches traversées est, comme nous avons dit, le résultat d'un phénomène identique de dissolution. Le banc de gypse et les couches de marnes colorées se sont affaissées en recouvrant la crête du banc de sel. Certaines circonstances confirment aussi
cette appréciation : ainsi le niveau du banc est à peu
près le même que celui du lit du gave, qui coule à 3 kilomètres et qui représente la partie basse de la contrée. Les couches qui surmontent le sel ne sont pas
compactes, mais portent au contraire les traces d'un lavage plus ou moins complet. Enfin, entre le sel et la couche immédiatement au-dessus, il règne des cavités de profondeurs diverses, qui servent de réservoir aux
eaux de la surface infiltrées dans le terrain. Nous retrouvons donc les mêmes circonstances qu'à Villefranque. Quant aux zones parallèles observées dans le premier banc de sel, on n'a pu les constater dans celui d'Oraas,
puisque aucun puits de descente n'a été pratiqué dans