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ÉTUDE GÉOLOGIQUE
SUR LE BASSIN DE L'ADOUR.
Nous avons avancé que le sel devait être en banc régulier, incliné à 720 à l'horizon. Or les couches que l'on
recouvrent le gîte du sel on y trouve de nouvelles
traverse avant de parvenir au banc n'ont nullement cette inclinaison, et sont au contraire horizontales. Ainsi, entre les couches de calcaires diversement redressées,
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preuves : leur aspect général indique une sorte de remaniement par les eaux : elles renferment deux bancs de gypse de 5o centimètres d'épaisseur : ces bancs ne
sont plus entiers, ils sont composés d'une série de
s'étendent horizontalement des couches marneuses roses, bleues, etc. ; en un mot celles où nous croyons
noyaux amygdalins , aux contours très-arrondis : on y voit souvent du gypse cristallisé blanc : on dirait qu'il
que le sel est normalement compris. Nous allons donner l'explication de cet apparent pa-
s'est effectué une dissolution ultérieure du plâtre, et que les eaux l'ont abandonné à l'état cristallin. Ainsi pendant que les eaux dissolvaient la crête du banc de sel, elles produisaient un effet analogue, mais moins
radoxe.
En effet, quand le soulèvement ophitique s'est produit, et a fait prendre au terrain les inclinaisons que nous lui voyons, il a pu faire saillir certaines couches jusqu'à une assez grande hauteur ; parmi elles se seront trouvées les couches de marnes et celle de sel. Ainsi
exposée à l'action des éléments, cette dernière a dû se dissoudre progressivement, et faire ainsi le vide derrière les couches de marnes inclinées sur elle. Bientôt manquant de point d'appui, se seront renversées en tournant autour de leur partie inférieure et auront recouvert horizontalement la crête ravinée du banc de sel. La dissolution aura continué dès lors plus lentement , et en tout cas se sera arrêtée quand la crête du banc aura atteint le niveau d'écoulement des eaux de la vallée.
Plusieurs détails confirment cette explication. Ainsi
complet, sur la crête du banc de gypse.
Pour terminer ce qui se rapporte au gîte de Villefranque, notons une dernière particularité : c'est la présence d'une grande quantité de cristaux de quartz hyacinthes, disséminés dans le gypse, dans les marnes colorées et dans le banc de sel lui-même. Ces cristaux
paraissent d'ailleurs s'être développés librement au sein de la formation. Les circonstances qui ont présidé au dépôt du sel et du gypse, ont sans doute été égale-
ment favorables à la génération simultanée de cette substance remarquable. Depuis longtemps on avait trouvé du quartz hyacinthe dans la pierre à plâtre des Basses-Pyrénées et dans les marnes colorées de Bastennes , mais on n'en avait pu encore observer dans le sel gemme. La présence de ce minéral est un nouvel et important caractère à ajouter à ceux qui rattachent in-
la crête du banc est à peu près à la hauteur du lit de la Nive qui coule au fond de la vallée. Cette crête est ondulée et porte les traces d'un ravinement par les
variablement dans ce bassin le sel, le gypse et les
eaux. Le terrain qui recouvre le sel est plus bas que les points environnants où des relations différentes dans
même nature. L'exploitation du sel s'exerce sur des
l'inclinaison des couches n'auront pas déterminé le phé-
nomène d'affaissement que nous venons d'indiquer. Enfin, quand on examine les marnes elles-mêmes qui
marnes colorées à une même formation géologique. A l'établissement d'Oraas , on observe des faits de
eaux plus ou moins saturées qu'on remonte au jour par des pompes. De tous temps on connaissait dans la contrée une source salée assez abondante. Des sondages