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SUR LE BASSIN DE L'ADOUR.
ÉTUDE GÉOLOGIQUE
pêle-mêle clans les couches marneuses, sans avoir entre eux aucun lien de stratification. C'est ce que nous avons déjà vu pour le gypse de Bastennes ; aussi croyons-nous que ces blocs sont des débris d'un banc régulier, com-
pris dans la formation gypso-salifère , que l'ophite a disloqué ultérieurement tandis que les marnes envi"ronnantes , plus maniables, ont pu conserver leur conti-
nuité en sè prêtanf-etous les contournements que la matière éruptive lent' a fait subir. M. Dufrènoy a 'reconnu dans l'intérieur des blocs gypseux dés fragments de calcaire empâtés, qui ont une texture saccharoïde , et qui renferment quelques fossiles du terrain crétacé. On trouve aussi des morceaux -crophite engagés dans la marne. Cette circonstance est, comme on le voit, absolument la même que nous avons déjà signalée dans le gypse et le sel de Villefranque ainsi que dans les gypses de Pouillon. La formation des marnes se retrouve très-régulière-
ment, à quelque distance de la côte, au quartier de la Négresse. En gravissant les escarpements qui s'élèvent sur la gauche de la route de Bayonne à Saint-Jean-deLuz, on remarque de longues bandes marneuses parallèles , avec les colorations qui leur s'ont habituelles. Cette région, plus éloignée sans doute du mouvement ophitique que le gîte de la pierre à plâtre, a conservé beaucoup mieux les allures primitives de l'étage gypsosalifère. Elle est d'ailleurs située dans l'alignement gé-
néral des salines. Il est donc probable que des recherches industrielles y manifesteraient la présence du gypse et celle du sel. La platrière d' Urcuit , sur le bord de l'Adour, est ouverte à î kilomètre de la saline. Le gypse s'y présente comme à Pouillon , c'est-à-dire en masse compacte, diversement colorée, entourée de quelques lambeaux
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marneux, et offrant un lit peu distinct de stratification suivant lequel l' abatage offre plus de facilité. Le terrain gypso-salifère s'étend au sud de ce gisement, dans les environs de la saline. La carrière et la marnière d'Aldap, au port d'Urcuit , mettent en évidence l'étage des fahluns bleus à 5 ou 600 mètres de la pierre à plâtre. Cet étage ne porte pas d'ailleurs les traces de calcination que nous avons observées à Gaujacq et au Pouyd'Arzet ; mais il est à remarquer que l'ophite n'est pas
dans le voisinage immédiat, car il n'affleure même pas dans la plâtrière. Il a dû agir souterrainement, comme à Bidart , sans parvenir jusqu'à la surface, et même sans, disloquer aussi complètement le banc de gypse.
Les plâtrières d'Espelette et crItxassou montrent des lambeaux du même étage gypso-salifère. Les amas sont compactes, d'une stratification confuse, parcourus de petits filets de gypse saccharoïde blanc, comme à Basternes. Ces filets sont distribués principalement dans le voisinage de l'ophite qui souvent s'est intercalé dans la masse. A Espelette , notamment ,-la matière éruptive
a pénétré en filons à travers les fissure du gypse, et elle forme le noyau de l'éminence sur le flanc de laquelle
l'exploitation est pratiquée. Des marnes colorées sont conjuguées avec le plâtre : tantôt elles en divisent la masse en la sillonnant par des bandes parallèles ; tantôt elles s'appuient sur elle et forment le toit du gîte. La formation marneuse apparaît avec tous ses caractères sur le chemin qui conduit du village d'Espelette à la fabrique de kaolin de M. Potel. Les bandes colorées revêtent un aspect général de calcination, et contiennent parfois des imprégnations d'ophite. Le chemin est ouvert sur la tranche de ce terrain , et la parcourt obliquement sur une étendue de 4 à 5 oo mètres. Un lin-