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ÉTUDE GÉOLOGIQUE
sources salées et le gypse se rattachent à une formation gypso-salifère générale : la même que celle de Ville.. franque, Briscous , Oraas , etc. On peut en déduire une conséquence industrielle importante : c'est que des sondages convenablement dirigés dans la formation des marnes colorées de la Chalosse aboutiraient probablement à la découverte du sel gemme. La température des sources salées et sans doute aussi les niveaux d'écoulement des contrées avoisinantes
fourniraient quelques données approximatives sur la Profondeur des gîtes salins.
On assure qu'un sondage, exécuté autrefois par M. Lefebvre, ingénieur des mines à Mont-de-Marsan rencontra le sel gemme, non loin du Pouy d'Arzet , à une profondeur de 4o mètres environ, mais que le trou de sonde ayant été comblé par malveillance les travaux
furent discontinués. Le départ de M. Lefebvre, qui quitta le pays peu de temps après, ne permit pas sans doute de renouveler cette intéressante recherche. il nous reste à mentionner quelques gîtes de pierre à plâtre qui ne se trouvent pas immédiatement associés avec des sources salées. Nous n'hésitons pas néanmoins à les rattacher à la formation gypso-salifère , car, outre que pour chacun d'eux en particulier l'examen du gisement nous révélera le terrain des marnes colorées, on conçoit aisément que le gypse se montre souvent sans être accompagné de sel : en effet 10 ces deux substances n'existent pas nécessairement à la fois en tous les points de la formation générale ; 2° là où elles existent, les phénomènes de dissolution postérieurs ont pu faire disparaître le sel jusqu'à une assez grande profondeur, en laissant le gypse qui est beaucoup moins soluble.
La pierre à plâtre de Bidart, près Biaritz , est évidetnment comprise dans l'étage gypso-salifère.
4i5 Nous n'avons pu la voir en place, la carrière étant SUR LE BASSIN DE L'ADOUR.
abandonnée depuis plus deux ans, et les éboulements ayant recouvert toutes les entailles. M. Dufrénoy qui a donné quelques détails sur ce gîte dans son Cours de Minéralogie, assure que le gypse semble avoir été ramené du dessous par un agent éruptif. L'aspect du terrain confirme cet aperçu. Au. voisinage de la plâtrière, les couches qui la comprennent, au nord et au sud, se contournent et revêtent un aspect de calcination. On ne voit pas l'ophite au jour, mais il peut très-bien avoir soulevé les terrains sans pourtant les avoir percés tout à fait. L'ensemble des couches représente d'ailleurs la formation gypso-salif ère dans toute sa netteté. Ainsi, à mesure qu'on s'avance de Biaritz vers Saint-Jean de Luz , le long de la côte, on rencontre successivement, au-dessous des calcaires nummulitiques, d'abord des couches calcaires, plus ou moins compactes, avec ou sans silex, qui représentent la craie silicifère supérieure, puis des couches de calcaires marneux, analogues à ceux de Briscous , de Villefranque ou d'Oraas ,
colorés en rose tendre et en bleu, puis des marnes, passant par degrés insensibles soit au calcaire, soit à l'argile, et présentant toutes les nuances de couleur correspondantes, jusqu'au rouge vif et au bleu d'acier, caractéristiques de ce que nous avons nommé les marnes ou argiles colorées. C'est dans cette dernière région que
le plâtre est enclavé; là se trouve une zone de boule-. versement , sans doute siège de l'éruption ophitique. A la suite, la formation marneuse reprend sa régularité, et est suivie, avec une direction et une inclinaison constantes, de toutes les variétés constitutives du puissant étage du grès vert. Nous n'avons pu voir, disons-nous, le gypse en place, mais d'après les anciens ouvriers de la plâtrière, les blocs sont entièrement brisés et gisent