Annales des Mines (1853, série 5, volume 4) [Image 222]

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SUR LE BASSIN DE L'ADOUR,

ÉTUDE GÉOLOGIQUE

tionnés , voici la liste de ceux qu'on y trouve lè plus fréquemment Ananchites avala. semi- glu bus.

conica.

striata. Spatangus retusus. pyriformis. AnanchiteS carenata.

Ananchites gibbus. Galerites vulgaris. Tragos pisi formis. Scaphites cegualis. Pecten cretosus.

Inoccramus Cuvierii. Terebratula octoplicata.

conoidea. Trois espèces nouvelles de térébratules. Quatre eëèces inédites d'ammonites.

Nous ne devons pas clore cette nomenclature sans mentionner un nautile abondamment répandu dans ces roches sur les points en exploitation aux bords du Luy, au-dessous de l'établissement des bains de Tercis. Généralement ce fossile est assez maltraité et paraît avoir été longtemps roulé sur les grèves après sa pétrification. Mais il offre l'intéressante 'propriété de se diviser selon les plans des cloisons et de laisser voir les formes de ces cloisons et de leur ligne de contact avec les parois du têt, ainsi que la position du siphon. Le siphon est exactement central, les spires sont embrassantes, les lignés des cloisons légèrement flexueuses, le têt extérieur marqué de plis transversaux.

Le terrain que nous venons d'étudier à Tercis se montre ailleurs en un grand nombre de points. Les principaux gisements sont les suivants Carrière de Labadie à Pouillon , caractérisée par la nature minéra:

logique de la roche, la présence des silex et l'abondance des Ananchites semi-glo bus et conoidea caractéristiques de la craie silicifère de Tercis ; carrières de Cornaillés

et du Château, dans la commune de Biaudos , sur la rive droite de l'Adour,, à moitié distance de Peyrehorade à Bayonne. Les couches de ces carrières contiennent des silex avec abondance ; Pouy d'Euze , près de Dax; coteau de Gaujacq, près du château ; Brassem-

pouy ;

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environs de Saint- Sever ; au sud de Biaritz ;

commune d'Urcuit, entre la saline et l'Adour ; crête du coteau de Carresse , sur le chemin nouvellement ouvert entre Carresse et Oraas ; commune de Bastennes , près du gisement des arragonites , etc. On remarque généralement dans le voisinage de cette formation des amas plus ou moins puissants de silex qui en annoncent la présence ou l'approche. On peut constater dans les carrières de Tercis et d' Angoumé que la surface du terrain est partout composée de rognons et de fragments de silex d'une manière, pour ainsi dire, exclusive. De plus, la surface générale du terrain a été évidemment corrodée très-puissamment: les bancs dolomitiques de la Grande et de la Petite-Roque, dont la nature résiste aux intempéries atmosphériques, en offraient le témoignage irrécusable, car ils s'élevaient l'un et l'autre de plus de to mètres au-dessus des couches voisines avant d'avoir été écrêtés par le service de la navigation, écrêtement qui n'a eu lieu que depuis trois ou quatre ans à la Petite-Roque pour l'ouverture du chemin de hallage , et depuis l'an dernier pour la Grande-Roque. Il est donc hors de. doute que les couches

de craie non dolomitique ont été énergiquement altérées par les agents atmosphériques jusqu'à ce que les silex contenus dans leur masse s'accumulant à leur surface y aient formé une sorte de toit qui a mis ces rochers à l'abri de l'action des pluies et des gelées. On ne sera donc pas étonné de voir en quelques endroits ces craies exclusivement représentées à la surface par des amas de silex ; c'est ce qui arrive à Bastennes , entre Saint-Sever et le pouy de Montsouer, et en divers autres lieux. Il est certain qu'au-dessous de

ces couches superficielles on retrouve toujours la formation crétacée avec l'intégrité de ses caractères.