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RAPPORT SUR UNE MACHINE
ENVOYÉE AU HAVRE PAR M. ERICSSON.
à l'admission, ce qui aurait pour. résultat un accroissement correspondant de la pression dans le réservoir et dans le cylindre travaillant, accroissement que les pièces de la machine ne sont pas capables de supporter. Les espaces intermédiaires entre les soupapes d'admission et d'émission et le piston travaillant, arrivé à la limite inférieure de sa course (espaces nuisibles), occasionnent évidemment une perte de travail mécanique d'autant plus considérable que la pression finale
ligues chauffées par un foyer extérieur ; sa température
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P' est plus élevée au-dessus de la pression extérieure avec
laquelle Ces espaces et le cylindre travaillant sont mis en communication pendant la chute des pistons. Il importe donc d'autant plus de pousser l'expansion de l'air jusqu'à son extrême limite, que, dans le système de construction des machines à air chaud d'Ericsson et autres fondées sur le même principe, qui ont été jusqu'ici propo-
sées et essayées, les espaces nuisibles ont une capacité considérable. Or, si au lieu de laisser l'air, à la sortie de la machine, s'écouler dans l'atmosphère , on faisait dé-
boucher le tuyau d'émission dans un réservoir où la pompe alimentaire puiserait exclusivement l'air nécessaire à l'entretien du jeu de la machine, de telle sorte
que le même air circulât constamment du cylindre travaillant au cylindre alimentaire, et de celui -ci au cylindre travaillant, il est clair que la machine se trouverait ainsi comme isolée de l'atmosphère extérieure et transportée dans l'atmosphère du réservoir dont nous venons de parler.
Un pareil système comporterait deux réservoirs l'un contenant de l'air à une pression p et une température L'air serait puisé dans ce réservoir par la pompe alimentaire et refoulé dans un autre réservoir I.
où la pression serait supérieure à p. De celui-ci il irait au cylindre travaillant, en traversant les toiles métal,
s'élèverait dans ce passage. L'admission serait interrompue en un point de la course du piston, tel que la pression finale clans le cylindre travaillant fût peu supérieure à p; l'air chaud, ainsi dilaté, reviendrait au premier réservoir en traversant les mêmes toiles métal-
liques, auxquelles il abandonnerait une partie de sa chaleur suffisante pour le ramener à une température très-voisine de t, et on pourrait lui enlever le petit excès de température qu'il conserverait encore, en le faisant circuler dans un appareil réfrigérant.
S'il est vrai, comme tout porte à le penser, qu'un travail mécanique produit entraîne la disparition d'une quantité de chaleur correspondante, on concevra qu'un système semblable puisse être combiné, et l'activité du foyer extérieur appliqué aux toiles métalliques ména-
gée de telle sorte que les températures et les pressions restent constantes dans les deux réservoirs, et que le jeu de la machine soit parfaitement régulier. La chaleur transmise par le foyer serait employée à compenser les pertes dues au refroidissement extérieur et à fournir la chaleur correspondante au travail mécanique développé. Une partie seulement de celui-ci serait transmise aux pistons, le surplus étant absorbé soit par les résistances passives, soit par la dilatation qui résulte de l'existence de l'espace nuisible, intermédiaire entre le réservoir d'air comprimé et le cylindre travaillant. On peut se faire une idée de la perte de travail occasionné par l'existence de cet espace nuisible, de la manière suivante
Concevons un réservoir indéfini où la pression soit égale à P. Si l'on met ce réservoir en communication avec l'extrémité d'un cylindre contenant un piston, et que l'on suppose nul l'espace nuisible, c'est-à-dire