Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
ET L'USINE D'IDRIA.
56
NOTICE SUR LA MINE
neuves destinées à remplacer toutes celles qui, dans la charge précédente, ont été fendues ou cassées dans le four. Les cassettes sont disposées les unes à côté des autres, mais jamais au contact, afin de laisser la dilatation s'effectuer librement; c'est aussi dans le même but que les ouvriers ne les placent jamais au contact des parois de la chambre. Quand le chargement est terminé (celui auquel j'ai assisté a duré i heure 112), des maçons viennent fermer les portes des chambres B et C, et celles des chambres de condensation. Une muraille en briques, réunies par
de la chaux, est faite dans chacune des portes C', C".
Mise en feu.
57
la chauffe et du cendrier, et on abandonne le fourneau à lui-même pendant trois jours environ. Le sulfure de mercure se grille sous l'action du courant d'air qui pénètre dans la chauffe par les ouvertures
ménagées à dessein. Le soufre passe à l'état d'acide sulfureux et le mercure distille.
L'appareil usité à Idria pour la condensation du mercure se compose d'une série de chambres communiquant entre elles par des ouvertures placées tantôt à
la partie supérieure, tantôt à la partie inférieure des parois.
Trois ou quatre heures après que la température convenable a été atteinte, on voit le mercure couler
Une maçonnerie semblable ferme l'ouverture de la première chambre de condensation la plus voisine du foyer. Les portes des autres chambres de condensation sont fermées par des pans en bois, et les joints sont exactement lutés avec de la chaux. Une fois tous ces préparatifs terminés, on procède à
hors des chambres les plus voisines du foyer. Ce mer-
la mise en feu. Tous les ouvriers retournent à leurs travaux dans la mine, à l'exception de quatre qui allument le feu. Pour mettre les fours en feu, les quatre ouvriers commencent par mettre peu de bois dans les foyers, afin de chasser lentement la vapeur d'eau contenue dans les minerais, sans produire de dégagement
heures que le mercure provenant du grillage du cinabre commence à paraître.
,de vapeurs mercurielles. (On a remarqué, en effet, que les vapeurs de mercure mélangées avec la vapeur d'eau se condensent beaucoup plus difficilement.) Ils augmentent graduellement l'intensité du feu en ajoutant du bois sur les grilles. Lorsque le four a chômé pen-
dant quelque temps, il faut de quinze à vingt heures pour arriver à une température convenable. Lorsque le
fourneau a marché la semaine précédente, douze heures suffisent pour la mise en feu. Dès que la température convenable est atteinte, on ferme toutes les portes de
cure ne provient pas du grillage du cinabre contenu dans les minerais, il provient des suies des et poussières chargées dans les cassettes, qui renferment de petites gouttelettes de mercure qui se volatilisent plus promp-
tement. Ce n'est guère qu'au bout de dix ou douze Il est intéressant d'étudier la marche de la conden-
sation du mercure dans les chambres, ainsi que la nature des dépôts qui se forment sur les parois. Le tableau n° 4 permet de suivre facilement la marche de la condensation : les nombres inscrits dans ce tableau expriment des mesures autrichiennes ; mais comme il s'agit ici de rapports, la conversion en mesures françaises était complètement inutile. En examinant ce ta-
bleau, on trouve que, dans les premiers temps de la marche du fourneau, le dépôt des suies est beaucoup plus abondant sur les parois de la première chambre que sur celles d'aucune des antres, et que les dépôts sur les parois d'une chambre sont d'autant moindres que cette chambre est plus éloignée du foyer.
Appareil
de condensation d'Idria.